Mal de mer - Histoires de Sexe

Mal de mer

... voudrais votre accord. Remarquez que pour certains dossiers vous pourriez nous accompagner. Je suis estomaqué par cette proposition ; 10 000 €, c’est plus que mon nouveau salaire, mais je ne suis pas dupe : avec cette somme, c’est une maîtresse et une escort chargée des plus gros clients que mon patron s’offre. Que dois-je dire ? Que dois-je faire ? — C’est une très belle proposition ; j’ai toujours pensé que Léa était parfaite pour les relations publiques. Elle pourrait être une parfaite représentante du luxe français, de la femme française, véritable fantasme pour nos amis étrangers. C’est en insistant sur le côté "français" que je me rends compte de mon erreur. Le regard de mon patron s’allume, et il devient soudain très attentif. — C’est drôle, j’ai l’impression d’avoir déjà prononcé ces paroles. Au fait, savez-vous que j’avais pris ma décision pour votre nomination et l’embauche de Léa depuis plus d’une semaine ? Pourquoi croyez-vous que j’ai attendu aujourd’hui pour vous les révéler ?— Le temps de la réflexion sans doute.— Pas du tout. Le lendemain de notre retour en France, on m’a signalé un bug dans l’électronique du bateau. Figurez-vous que dans certaines conditions une personne étrangère – et même à des kilomètres de distance – pouvait avoir accès au circuit des caméras. On n’est jamais à l’abri, vous ne croyez pas ?— En effet.— Écoutez, John, je ne vais pas tourner autour du pot, ce n’est pas mon style. Vous savez ce que je pense ?— À quel sujet ?— Je pense que ...

... vous avez été "victime" – ou "bénéficiaire", suivant votre réaction – de ce bug. Et qu’après avoir "skypé" avec votre femme, la liaison ne s’est pas coupée et que vous avez été le témoin de certaines choses. C’est vrai, ou je me trompe ?— Euh…— Je prends cela pour une affirmation. Donc selon mes calculs, vous avez regardé ce qui se passait dans le salon. Oui ?— Oui.— De quand à quand ?— Après ma conversation avec Léa jusqu’au départ de votre invité.— Vous savez donc.— Oui.— C’est ce que je pensais. Voilà pourquoi je n’ai pas parlé de votre promotion ni encore moins de l’embauche de Léa. J’ai pensé qu’il fallait vous laisser le temps de tout intégrer. Je ne voulais pas intervenir dans votre décision. Donc vous êtes conscient de ce que cela représente pour Léa et pour vous, bien sûr. Ne nous voilons pas la face : souvent nous aurons affaire à des clients qui ont l’habitude d’être choyés. D’habitude je fais appel à des escorts, mais vraiment la fraîcheur de votre femme les surpasse sans perdre au passage la technique. Je vous choque de parler ainsi de votre épouse, mais comme vous m’avez certainement entendu le dire, vous en êtes le formateur.— Un peu, c’est vrai. Mais surtout je ne voudrais pas que vous pensiez que c’est pour le poste ou pour l’argent, bien qu’une rémunération de cet ordre ne puisse que permettre à Léa de se faire plaisir. Jamais je n’ai pensé la prostituer.— Le mot est fort.— Vous avez raison : jamais je n’ai demandé à ma femme d’user de ses charmes pour ma ...