1. Thèse à la grecque. L'étudiante et le pêcheur. (1)


    Datte: 12/07/2018, Catégories: Erotique,

    Comme d’habitude, cette longue histoire prend son temps... Soyez patients ! ---------- 25 JUIN Je m’installe. Cette petite maison, sur cette falaise, surplombant la Méditerranée, perdue sur cette île en mer Egée, c’est exactement ce qu’il me fallait. Seule. Je serai totalement seule. Pas une maison à moins de 500 mètres. Le garçon qui m’a accompagnée, depuis le port, habite là-bas, près de la route, de l’autre côté de la petite butte derrière la maison. C’est sa mère qui me loue la maison. Il n’y a pas grand monde de ce côté de l’île, le plus sauvage, à la côte haute et découpée. Les plages, le port, sont de l’autre côté. C’est exactement ce que m’avait dit Michel. C’est ce que je voulais. Un endroit solitaire pour enfin finir d’écrire cette thèse que je traîne depuis des années. La maison n’a qu’une seule grande pièce, d’environ 30 m², sombre. Les volets des deux fenêtres sont fermés pour se protéger de la chaleur. Deux espaces : le coin cuisine, près de la porte et de la fenêtre qui donnent sur la petite terrasse couverte, plein sud, face à la mer, et le coin du lit, au fond de la pièce, près de la deuxième fenêtre sur le côté est de la maison. Pas de salle de bain mais il y a un petit coin toilette avec un lavabo. Une petite douche a été aménagée dehors, au pignon ouest aveugle de la maison. C’est juste une vieille petite maison de pêcheur, à peine aménagée, aucun confort, mais je n’avais pas les moyens de me payer une villa ! Et cette vie spartiate me convient. C’est ce ...
    ... que je recherche. Un isolement quasi monastique, pendant deux mois, pour me concentrer sur l’écriture. Après tant d’années de recherche, de notes, de documents amassés, de bouts de thèse écrits et réécrits, il faut surtout que j’arrive à synthétiser, élaguer, coordonner. Reprendre tout, réorganiser. Et peut-être, faire enfin surgir la clarté, l’idée force de mon regard sur ces deux sculpteurs. Une fois posées mes affaires, je m’installe à la petite table de la terrasse, face à la mer. Je fixe l’immensité bleue. La terrasse, deux ou trois mètres de large, longe toute la façade de la maison. Elle est couverte d’une treille et un muret bas l’entoure et la protège un peu du vent, sans couper la vue ni la lumière. Une ouverture a été ménagée sur chacun des deux petits côtés. En descendant, on rejoint le jardin caillouteux et desséché qui entoure la maison, délimité par un muret de pierres sèches. La route passe à 500 m au nord, plus haut, après la petite butte. On la rejoint par un petit chemin piétonnier. La falaise est à 100 m devant. Le sentier longe le jardin et rejoint celui qui suit le bord de la falaise. Un petit vent me rafraichit. Il fait déjà si chaud ! 30 degrés indique le thermomètre fixé au mur de la terrasse. Et cette marche presque toute en côte depuis le port, même si le garçon m’a aidée à porter mes bagages dans sa carriole, m’a épuisée. Il est vraiment costaud ce jeune gars, malgré sa maigreur. Il a traîné cette carriole dans la montée pendant des kilomètres sans ...
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