1. Thèse à la grecque. L'étudiante et le pêcheur. (1)


    Datte: 12/07/2018, Catégories: Erotique,

    ... belles boucles, son regard d’un noir profond, perçant. Arrivé à ma hauteur il s’arrête. Il ouvre son panier et me montre sa pêche : oursins et crabes. « - Vous voulez en acheter, madame ? Je reste perplexe. — C’est très bon. Très bon pour les femmes jolies. Comme vous. Je ris. Je lui dis oui. Il me fait signe de le suivre. Nous rejoignons la maison. Il marche devant moi. Son pas, son corps, cette douce puissance virile et en même temps ce je ne sais quoi de féminin dans son visage, son regard, la finesse de ses traits... Arrivés à la maison, il dépose un crabe et deux oursins sur la table de la cuisine. — Vous savez cuire du crabe ? Je fais non de la tête. Il saisit une grande casserole qu’il remplit d’eau et met à bouillir. Pendant ce temps, il ouvre l’un des oursins à l’aide du couteau suspendu autour de son cou. Il me le tend. — Mangez, madame. Il s’en ouvre un autre et le mange en premier. Je l’imite. Il me fixe droit dans les yeux, j’ai l’impression que son regard me traverse, lit en moi... L’eau bout. Il y jette l’araignée. — 15 minutes, madame. Il me montre une pince casse-noix dans le tiroir de la cuisine. — Vous cassez avec ça. Je dois partir madame. Demain c’est le marché. Je vous apporte la nourriture. Au-revoir. » Il sort de la cuisine, reprend son panier et son matériel sur la terrasse et s’en va. Je reste dans la cuisine. Songeuse. Le crabe est cuit, je le sors de l’eau. Je me prépare une salade avec les quelques légumes qu’il m’avait apportés à mon arrivée. Il ...
    ... reviendra demain. C’est notre arrangement. Ils m’apportent un paquet de produits du marché deux fois par semaine. La même chose que pour eux, je me débrouillerai avec. Il revient demain. Il est si beau... Le crépuscule s’étend. Je reste sur la terrasse. J’ai sorti mon ordinateur portable. Je veux m’astreindre à travailler tous les jours. Même aujourd’hui. Je sais que je ne tiendrai pas longtemps ce soir mais c’est symbolique. Je suis là pour ça. J’attends ce moment depuis des mois. J’ouvre mon dossier. « Giacometti et Marino Marini. Echanges et influences ». Je commence à relire des notes, mes premiers textes... Huit ans déjà... ---------- 26 JUIN Je me réveille. J’ai entendu un bruit. Je me suis endormie la porte ouverte pour laisser entrer la fraîcheur de la nuit. Je me suis couchée sur le lit, nue, simplement couverte d’un drap. Je me lève et sors sur la terrasse, le drap noué autour de mon buste. A l’est, on voit poindre les premières lueurs du petit jour. Les oiseaux se réveillent. Il n’y a rien. C’était juste un bruit. Je reste un peu, puis je tourne le dos. J’ai l’impression d’entendre des pas sur le chemin. Je regarde à nouveau. Rien. Plus un bruit. Je retourne me coucher. Lorsque je me réveille à nouveau, une lumière blanche pénètre dans la pièce à travers les lanières du rideau de la porte. Je me lève. Il est 7h30. Hier je me suis couchée vers 23h je crois. Même si j’ai toujours préféré travailler la nuit, je n’ai pas pu aller bien loin après cette journée de voyage ...
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