1. Thèse à la grecque. L'étudiante et le pêcheur. (1)


    Datte: 12/07/2018, Catégories: Erotique,

    ... broncher. Sec, musclé. Il doit avoir l’habitude. Il n’y a quasiment pas de voitures sur l’île. Sa maison a l’air simple. Plus grande que celle-ci, mais pas beaucoup plus luxueuse. Quand nous sommes passés devant, sa mère nous a salués de loin. Elle avait l’air occupée. J’ai l’impression qu’ils sont assez pauvres. L’île est restée assez sauvage. Trop loin, trop de temps de trajet pour le tourisme de masse. A part près du port, de l’autre côté, il y a peu de touristes m’avait dit Michel. « C’est l’endroit idéal tu verras, j’y vais chaque fois que j’ai besoin de finir un livre ». C’est la fin d’après-midi. Le soleil commence à taper moins fort. La mer, bleu clair, immense, envoûtante, face à moi. Je me lève et prends le chemin qui descend vers la falaise. La falaise. Blanche. Immense, abrupte. Vertigineuse. La mer tout en bas, translucide sur ces fonds marmoréens, tentatrice. Je suis le chemin qui la longe, vers l’ouest. Au bout de quelques centaines de mètres le sentier fait un coude. La falaise, dans un soudain accès de faiblesse, a laissé se creuser une petite crique, sublime. Les eaux turquoise, les fonds peu profonds, tour à tour lumineux et chatoyants, ou plus sombres et mystérieux près des rochers qui affleurent. Je m’assois sur le rocher en surplomb qui marque le pli de la falaise et l’entrée de la crique, légèrement en retrait du chemin, et reste contempler l’anse qui s’allonge devant moi. J’aperçois un nageur, tout en bas ! Comment a-t-il fait pour descendre ? La ...
    ... falaise est un peu moins haute ici, mais il y a bien vingt-cinq mètres. Il a un tuba. Il nage à la surface, tête immergée, puis je le vois plonger. Il disparaît une bonne minute, puis remonte. Il tient un panier et un pic. J’ai l’impression qu’il pêche ! Il nage et plonge si bien, il est parfaitement dans son élément. Il poursuit sans arrêt pendant au moins une demie heure. Puis il se hisse sur un rocher étroit au pied de la muraille blanche, sur le côté ouest de la crique. Je le vois mieux maintenant. C’est le garçon qui m’a accompagnée depuis le port ! Il ramasse sa pêche dans un panier en osier. Des oursins, j’ai l’impression. Je ne bouge pas. Je l’observe. Il est beau. Fin, gracieux. La peau tannée par le soleil et la mer. Il finit par lever la tête et m’apercevoir. Je lui fais signe de la main. Il reste me regarder, apparemment surpris, me rend à peine mon salut, d’un hochement de la tête. Je le vois se tourner vers la falaise et commencer à l’escalader, son panier accroché dans le dos. Ça a l’air facile, il grimpe vite. Il doit y avoir des failles, des prises que je ne vois pas d’ici. Ses longues jambes, ses bras fins et musclés, se déploient comme ceux d’une araignée. Il s’accroche à la moindre anfractuosité et monte. Il atteint bientôt le chemin qu’il emprunte dans ma direction. Il approche. Je le vois mieux. Son corps élancé de jeune homme, vêtu d’un simple slip de bain rouge, marchant d’un pas sûr, ses cheveux de jais coupés suffisamment longs pour laisser se former de ...
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