Ombres et lumières
Datte: 12/07/2018,
Catégories:
f,
fh,
fhh,
inconnu,
bain,
fsoumise,
fdomine,
humilié(e),
Masturbation
intermast,
facial,
initiatiq,
... à laLailla de Kees Van Dongen (10), dont la burka entrouverte met le ventre nu et l’arrondi de la hanche si subtilement en valeur. Comment a-t-elle pu en arriver là ? Doucement, du bout des doigts, je commence à essuyer les souillures sur sa peau. Puis je sèche ses larmes, en écartant les lourdes mèches de ses cheveux. Je suis complètement désarmé face à elle, submergé par trop de sentiments contradictoires. C’est alors que je me souviens que leghusl doit aussi être pratiqué après un contact sexuel, et qu’il ne nécessite pas forcément l’usage d’eau, denrée rare dans le désert. Incapable de trouver mieux pour l’apaiser, je mouille le bout de mes doigts d’eau bénite, et je commence une grande ablution de son corps inanimé, exactement comme elle l’a pratiquée dans la forêt. Je me sens si proche de cette femme, qu’il ne m’est pas difficile de formuler pour elle « une intention dans mon cœur », comme le prescrivent les écritures. Au moment où je rouvre les yeux, elle murmure presque indistinctementbismillah, ce que je reçois en plein cœur comme une preuve de confiance. Il y a quelque chose de poignant dans ce qui se passe entre nous, car nous savons tous deux que leghusl, surtout pratiqué de la sorte par un tiers, correspond aussi à la toilette des morts. J’essaie d’effacer cette pensée de mon esprit. Mais après l’avoir nettoyée de toutes les giclures de sperme, à l’instant de conclure le rituel, j’hésite à dire lachahada à sa place. Tant qu’il en a la force, c’est au croyant ...
... de la prononcer. Elle pose alors sa main sur la mienne et la serre aussi fort que possible. — Dis cette phrase pour moi, dis-la comme si je n’étais plus, laisse-moi partir.— Ne me demande pas l’impossible, essaie de te relever. Une seule et dernière fois si tu veux, mais essaie encore, avec moi.— Prononce les mots pour que je trouve le sommeil, soupire-t-elle en gardant les yeux fermés, la peau froide, les membres comme paralysés, dis la phrase, je n’en aurai plus la force.—Zem, zem, prends ton temps, je resterai auprès de toi aussi longtemps qu’il faudra. D’ailleurs, je ne peux pas prononcer les mots, je ne sais pas ton nom.— Tiffelent, souviens-toi, Tiffelent.— Il ne faut pas dire celui de la femme entre-deux, mais celui de l’enfant que tu as été… l’enfant que tu seras de nouveau, bien trop tôt si tu refuses de te relever.—Ach-hadou ’al-la ’ilaha ’illallah, wa ’ach-hadou ’anna Mouhammadar-Raçouloullah(11), crie-t-elle de toutes ses forces avant de se recroqueviller en position de fœtus, et de laisser enfin éclater son désespoir par de bruyants sanglots. Est-ce l’évocation de l’enfant qui a provoqué ce sursaut ? Aurais-je trouvé les mots justes ? Je ne peux rien faire de plus que la serrer entre mes bras. Il nous faudra des heures pour nous remettre de l’intensité de cet échange. Suis-je la bonne personne pour lui redonner confiance ? Après ce que je viens de découvrir, je ne vois pas très bien comment y arriver. Mais j’ai furieusement envie d’essayer. (1)Emmène-moi, Graeme ...