Ombres et lumières
Datte: 12/07/2018,
Catégories:
f,
fh,
fhh,
inconnu,
bain,
fsoumise,
fdomine,
humilié(e),
Masturbation
intermast,
facial,
initiatiq,
... vérité. Sa vérité, en tout cas. Bon, et je fais quoi avec ça ? Si sa vérité est aussi éloignée de la mienne, je vais où pour comprendre ? Je demande mon chemin à qui ? Surtout que les femmes que je croise et à qui je m’ouvre un peu ont furieusement tendance à disparaître après m’avoir laissé dans un doute encore plus profond. Je me donne encore deux jours de marche, avant de jeter l’éponge. Le rythme de mon corps m’aidera peut-être dans cette introspection. Mais si je n’y comprends toujours rien à ce moment, je laisse tout tomber. Et Dieu y reconnaîtra les siens, si tel est son dessein. En attendant, je vais me coucher dans le dortoir du gîte, sans échanger un mot avec la porteuse d’escargot, qui revient de la douche la mine un peu triste. Je dors déjà à moitié quand je sens un léger baiser sur ma joue, et une caresse le long de mon dos. — Ne lâche pas la rampe, Guilhem, elle t’attend, pardonne-moi de ne pouvoir te donner plus. C’était délicieux. Le lendemain matin, le groupe est déjà reparti au moment où j’émerge. Seule une odeur de sueur et de chaussures mal aérées flotte dans le dortoir. Certains parfums humains m’indisposent plus que d’autres, et représentent une excellente motivation à reprendre la route. oooOOOooo Je décide de m’engager sur le Chemin de Régordane, selon le tracé historique reconstitué récemment. Ce n’est pas la voie la plus rapide pour me rapprocher de Marine, que j’imagine en avance d’un ou deux jours en direction du Puy, mais elle est bordée d’un ...
... grand nombre de chapelles romanes. Avec un peu de chance, je devrais arriver à dénicher Tiffelent dans l’une d’elles. Non que je souhaite jouir de ses dons, mais j’ai l’intime conviction que je dois la rencontrer. Ne serait-ce que pour comprendre jusqu’où Marine a pu s’abaisser dans sa quête d’absolu et de dénuement dans l’amour du prochain. Je veux croire que c’est dans cet esprit qu’elle s’est acoquinée avec une fille de joie maghrébine. Tiffelent, Tiffelent, étrangement ce nom me dit quelque chose. Je fouille dans mes souvenirs, puis soudain, c’est l’illumination.Lalla Tiffelent, c’est ça le nom complet. C’est une des saintes de l’islam maghrébin, une maraboute, une femme « entre-deux », comme certains les appellent (4). À la fois profondément religieuses et entièrement dévouées à tout ce qui touche l’humanité, certaines d’entre elles, qui avaient tout quitté pour se consacrer entièrement à leur sacerdoce, s’offraient aux pèlerins dans lazawivya, espace distinct du sanctuaire, où était tolérée la réunion du sacré et du profane dans tous les sens du terme (5). Cela ne m’étonnerait pas que Marine ait cru trouver dans cet abandon la possibilité d’une nouvelle expérience mystique. Je n’ose pas imaginer jusqu’où elle a bien pu aller dans cette recherche. Heureusement pour moi, je n’ai pas à attendre très longtemps. En fin de journée, alors que je marche le long d’une rivière dans une forêt, je découvre un âne attaché à un arbre. Il me laisse approcher sans braire à pleins poumons, ...