1. Le Réveil


    Datte: 13/07/2018, Catégories: fh, extracon, copains, hdomine, vengeance, Oral

    ... débrouiller avec ce que j’ai sous la main. Par exemple, dans ton cas, j’ai dégoté tes habitudes de travail avant ton adresse. Que dirait maman de son enfant prodigue si elle connaissait mon penchant pour le charnel ? Je revins dans la pièce et apportai avec moi les rafraîchissements. Je rejoignis les meubles du salon, par-devant cette fois, puis tendis à Yannick la canette qu’il saisit d’une main sûre, tout en gardant sa position de pacha. Quant à moi, je restai debout, à deux pas, en face de lui. — OK, je comprend mieux maintenant, répondis-je, légèrement soulagée. Je t’avoue avoir eu un peu peur de toi quand tu as… peu importe, désolée. Yannick ne mentait pas, il avait été un des garçons les plus gentils de mes connaissances. Nous étions jeunes bien sûr, mais pourtant au lieu de traîner avec lesmecs de son âge, il passait son temps avec notre groupe de filles. Par contre il fallait avouer qu’il s’agissait d’une moitié de choix : en effet, il est Noir et à l’époque dégingandé, ce qui fait que les autres ne le prenaient pas pour jouer au football. Ni à quoi que ce soit, d’ailleurs. D’autre part, ce garçon ne s’intéressait guère aux jeux stupides générateurs de bagarres, leur préférant de loin notre compagnie et notre conversation. Les copines et moi l’avions alors adopté comme membre à part entière de notre petit gang, et il avait grandi avec nous. Je supposai que c’étaient ces amies-là à qui Yannick faisait allusion. — Si tu me parlais un peu de toi ? me demanda-t-il. Tu ...
    ... m’as soufflé que tu t’étais mariée…— Oui, c’est exact. J’ai épousé un homme formidable qui me rend très heureuse jusqu’à présent.— Je vois ça, tu as l’air en pleine forme ! Je connais le petit veinard ?— Oui, Simon Serra.— Attends, donne-moi deux secondes… Chacune des fins de ses phrases retentissait tel un ordre : « Attends. Réponds. Explique. » et j’obéissais. Il leva le visage au plafond pour s’aider à remuer les méninges. J’en profitai pour l’observer plus attentivement : Yannick avait perdu ce quelque chose dans les mouvements qui donnait l’impression qu’il ne maîtrisait pas ce corps, cette enveloppe trop grande pour lui. Mais cela avait bien changé, je pouvais le constater ; il respirait l’aisance, avec tous ses membres dehors. Tout à fait flegmatique dans son attitude, ses muscles s’étaient épaissis, non moins que sa confiance en lui. Il récita d’un trait : — Simon, un peu plus grand que toi, les cheveux blonds, l’œil clair, très mince mais plutôt joli garçon. Il n’était pas trop gentil avec moi. Enfin, il ne faisait que suivre les autres.— Nous étions des gosses à cette époque… Il est charmant, maintenant, et très gentil. Je souris puis ajoutai : — Je suis sûre qu’il te plairait !— Mais je n’en doute pas. Tu as oublié de mentionner sa splendide épouse, termina-t-il d’un clin d’œil.— Flatteur, va ! Il rigola, content de son petit effet ou peut-être d’avoir forcé une réponse stupide. Ensuite, pour me communiquer qu’il avait bien compris qu’il pouvait se considérer comme le ...
«12...456...11»