1. Le Réveil


    Datte: 13/07/2018, Catégories: fh, extracon, copains, hdomine, vengeance, Oral

    ... propriétaire des lieux, il lâcha : — Tu peux t’asseoir, je t’en prie. « Encore heureux, je possède ce duplex quand-même ! », pensai-je. — Bien, bien, finis-je par dire, quelque peu gênée. Je posai mon séant sur le bras d’un autre canapé, celui des invités, un peu plus petit, plus ancien mais très commode, que je n’avais pu me résoudre à jeter quand Simon et moi avions emménagés ici. Cadeau de maman. En outre, ça nous procurait un salon assez agréable. — Non, s’il te plaît, viens ici, à côté de moi. Me voyant hésiter, il ajouta : — Quoi ? Tu as encore peur ? Allons, j’aimerais juste passer un peu de temps avec toi. Autrefois, nous nous serrions les uns contre les autres, tu te souviens ?— Bon, c’est entendu, répliquai-je, sans pouvoir résister à son sourire ravageur. Je me plaçai donc près de lui, sans le coller. Mes longs cheveux blonds lui frôlèrent le bras, qu’il avait gardé sur le coussin, derrière ma tête. Je me sentais quelque peu embarrassée, et m’efforçai de trouver une position seyante. — Tu as toujours été ma favorite dans le groupe, Nathalie. Je t’ai toujours appréciée. « Toi aussi, tu m’as toujours fasciné, d’une façon ou d’une autre. », aurais-je voulu lui dire. Mais j’attendis, silencieuse, un peu dépassée. Yannick glissa son bras autour de moi, pour porter la canette à son autre main. Mais au lieu de retourner à sa posture d’origine, il déposa sur mon épaule découverte sa paume glacée. L’envergure qu’il avait déployée m’impressionna. Le geste pouvait paraître ...
    ... anodin, ce simple contact témoignait pourtant encore des changements qui s’étaient opérés en lui. Du géant frêle et mal assuré de mes souvenirs était né cet homme puissant, dangereusement sensuel. — C’est aimable, balbutiai-je en définitive. Nous discutâmes à propos de nos expériences, de nos soirées partagées, des conseils échangés lors de nos années communes. Yannick détailla patiemment mon décolleté tout en continuant de parler. Les nombreux voyages au travers desquels nous avions visité presque toute l’Europe, et fait tourner en bourrique nos professeurs, jusqu’aux premières désillusions de la vie. Les visites à la mer, les musées, les fêtes de fin d’année, les sorties en boîte. Bien sûr, nous n’approfondîmes pas vraiment le sujet, ni ne suivîmes de schéma chronologique précis. Les moments nous revenaient au hasard, selon des associations purement aléatoires, suivant le cours de notre conversation. Son regard quitta ma bouche, replongea sur mes seins et s’y attarda. Mais je laissai couler. Notre confiance mutuelle grandit et, portés par les mots, nous troquâmes quelques secrets intimes contre des promesses de silence. Les premières fois se rappelèrent pareillement à nous, celles du temps où l’on apprit à devenir adultes, bon gré mal gré. Nos débuts en amour, nos cachotteries aux parents, nos disputes, nos tromperies… Midi s’inscrivit sur l’horloge murale. Après ces longues minutes de sérieux, dispersées dans la nostalgie, il nous fallut retourner à la frivolité. — Tu te ...
«12...567...11»