1. Le bonheur dans le pré


    Datte: 15/07/2018, Catégories: fh, jeunes, campagne, Collègues / Travail amour, volupté, Voyeur / Exhib / Nudisme nopéné, init,

    ... mes bras autour de sa taille, sans la toucher, bien entendu, au cas où. Aussi, au moment où elle bascule, je la rattrape, sans pouvoir empêcher toutefois qu’elle plonge une seconde son visage dans l’eau. L’ayant ramenée sur le rocher, je suis pris du même fou rire qu’elle : ruisselante, les cheveux dégoulinants, mon ondine gracieuse s’étouffe de rire. Approchant mes mains de son visage, j’essuie l’eau ruisselante, dégage ses yeux, caresse sa joue. Mes mains tremblent un peu et mon cœur se serre. Mon inquiétude doit se lire dans mes yeux, car Agnès cesse de rire : ses yeux se font enjôleurs, un petit sourire contrit se dessine sur se lèvres. Au comble de l’émotion, j’ose, j’ose approcher d’elle, quelques centimètres à peine, qui me paraissent une éternité dans l’attente d’un signe de la belle sauvageonne. Signe qui, heureusement, ne tarde pas trop, signe presque imperceptible, petite inclinaison de la tête plus qu’avancée vers moi, signe encore que ces lèvres, qui s’entrouvrent légèrement. Fébrile, je me rapproche encore et trouve enfin l’ahurissant courage de déposer sur sa bouche frémissante un baiser aussi doux et léger qu’un battement d’aile de papillon. ELLE n’a pas fui, ELLE n’a pas reculé, je vais connaître enfin et le goût de sa bouche et la douceur de sa peau. À peine séparées, nos bouches se rapprochent, nos lèvres impatientes se frôlent encore, s’apprivoisent, se goûtent, se séparent encore pour se retrouver plus puissamment, plus amoureusement. Et nos bouches ...
    ... s’entrouvrent, nos souffles se mêlent, nos langues s’enroulent voluptueusement en une longue caresse chaude et humide. Un frisson délicieux électrise ma nuque, explose quand la douce main d’Agnès vient s’y poser pour nous rapprocher encore. Une délicieuse furie nous prend, nos lèvres soudées ne peuvent se résoudre à se quitter, nous respirons l’un par l’autre, nous chavirons et sombrons dans un bonheur chamarré. Et lorsque enfin, à bout de souffle, nos lèvres s’abandonnent un instant, nos yeux s’ouvrent sur ce bonheur nouveau, le premier bonheur du monde, le premier de notre monde, puisque nous sommes deux désormais, pour ne former plus qu’un. Je suis si rempli de certitudes absolues que je me prépare à lui dire quelque chose d’irrémédiable, du genre "Je t’aime", mais Agnès, qui l’a compris, me bâillonne aussitôt, m’évitant, m’interdisant de proférer quoi que ce soit de définitif. Nos baisers se succèdent, légers, profonds, langoureux, acharnés, dévorants, tourneboulants, « bouleversifiants » ! L’inconfort de la position, la rudesse du rocher, martyrisent nos genoux et menacent notre équilibre. Gracieuse, Agnès s’échappe, bondit sur le gué enroché, gravit la berge et s’étend sur l’herbe encore verte, à l’ombre d’un gros fruitier. — Tu es fou Gérard, me souffle-t-elle, comme je m’allonge à son côté. Tu es fou… mais je t’aime. Dieu, que ces mots sont doux à entendre, que ses yeux grands ouverts sur ce bonheur tout neuf sont profonds et lumineux. Et même si je t’en veux un peu de ...
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