Deux plus deux - Histoires de Sexe

Deux plus deux

... J’eus tout le loisir d’y réfléchir au long de ma promenade. Cette maison était libre. Je pouvais emménager lundi si je le souhaitais. Mais quelque chose me retenait. Arrivé à la porte et pénétrant dans le jardin, l’explosion de fleurs me saisit. Je choisis de faire le tour de la maison pour en profiter. Cet endroit exhalait le bien-être et la sérénité. J’arrivai sur la terrasse où mes hôtes prenaient un verre en m’attendant. Julien portait un t-shirt moulant qui mettait en valeur son corps d’athlète, et un short long. Décontracté mais classe. Véronique portait une robe rouge à bretelles très sexy. Elle devait faire tourner toutes les têtes en passant dans la rue… — Alors ? m’interrogèrent-ils d’un même élan dès qu’ils me virent.— Elle est bien… Un peu loin peut-être, mais je suis rentré à pied en vingt minutes. Elle est libre de suite, je pourrais emménager lundi. Je vis un voile de déception sur le visage de mes deux hôtes. Julien dit : — Tu t’es déjà décidé ? Après une seule visite ? Tu devrais prendre le temps de comparer, tu ne trouves pas ?— Et puis 20 minutes deux fois tous les jours, c’est beaucoup. Par rapport à cinq petites minutes…— Elle est vraiment bien cette maison, fis-je. Leurs efforts non dissimulés pour me retenir me touchaient… et m’ôtaient l’envie de me précipiter. Je n’avais pas envie de songer aux arrière-pensées qu’il pouvait y avoir dans cette proposition. Ils avaient l’air sincèrement désireux de me retenir. Mais je ne voulais pas capituler aussi ...

... facilement : — Il y a un grand jardin, et quasiment pas de travaux à faire.— Par contre, tu es loin de la vallée et de la forêt. Les coins pour aller courir sont moins bien là-bas, reprit Julien.— C’est vrai que votre quartier est mieux situé, convins-je. De toute façon, je ne vais pas me décider sans avoir l’avis de Caro.— Moi, je serais toi, je prendrais le temps de mieux explorer la ville. Tu viens juste d’arriver, et Caro n’est même jamais venue. Comme elle vient ce week-end, nous nous proposons de vous servir de guide, poursuivit Véronique qui poussait son avantage.— Merci, c’est vraiment sympa de votre part. On a de la chance d’être tombé sur vous. Si ça ne vous dérange vraiment pas que je reste un peu plus longtemps chez vous, je vais effectivement prendre un peu plus de temps pour ma recherche.— Tu devrais même attendre l’arrivée de Caro, ça ne sert à rien de chercher sans elle.— Oui, tu as raison.— Allez, je lève mon verre à votre installation, conclut Julien en nous resservant deux verres de muscat. La soirée se poursuivit autour d’un plateau de tapas en devisant de choses et d’autres. Je me sentais bien avec eux. Le courant passait comme si nous étions amis de longue date. Nous n’avions de cesse de nous étonner du nombre de centres d’intérêt que nous avions en commun, de nos goûts musicaux aux voyages que nous avions faits. Le soleil commençait à se coucher lorsque mon téléphone sonna : c’était Caro. Je pris congé de mes hôtes et montai dans ma chambre pour lui parler ...