Deux plus deux - Histoires de Sexe

Deux plus deux

... au calme. Après avoir demandé de ses nouvelles (elle s’ennuyait toute seule, n’avait pas la motivation de sortir le soir), je lui racontai l’état de mes recherches : — J’ai visité une chouette maison ce soir,— C’est vrai ! Elle est comment ? répondit Caro, une soudaine excitation dans la voix.— Grande, lumineuse, un grand jardin, et quatre pièces. Par contre, elle est un peu loin du centre-ville. J’en ai parlé à Julien et Véro, et je ne suis plus aussi certain qu’elle soit si bien que ça.— Oui, c’est difficile de choisir sans connaître la ville.— Tu sais, je crois qu’il ne faut pas que nous nous précipitions trop. Et puis ça me dérange un peu de choisir notre maison sans toi. Tu auras sans doute ton mot à dire.— Ça veut dire attendre encore trois semaines. Tu vas loger chez eux pendant tout ce temps ?— Oui, ils me l’ont proposé.— C’est vraiment très gentil de leur part, ça me dérange un peu j’avoue. Mais tant qu’à faire, ils pourraient peut-être te donner des conseils.— Tu ne crois pas si bien dire : ils nous proposent de nous faire visiter la ville ce week-end— Dis donc, ils sont vraiment très sympas.— C’est vrai, oui. On s’entend très bien. Je crois qu’on va vite devenir amis, on a plein de goûts en commun. Tu verras leur bibliothèque, tu vas te trouver en territoire connu. Pareil pour la musique. Et on pratique les mêmes sports. D’ailleurs je me suis mis à la course avec Julien. À ce moment de la conversation, je me rendis compte que j’approchais d’un terrain très ...

... glissant. Je n’étais même pas sûr qu’il fût raisonnable que je coure de nouveau avec Julien. Quant à rentrer dans les détails de cette séance de sport et de ses suites… il n’en était pas question, malgré les conseils de Julien. Pourtant Caroline ne laissa pas tomber ce sujet : — Vous êtes allés courir où ?— Dans le bois à côté. C’est très joli, on est tout de suite dans la nature,— Et tu avais la forme ? me demanda Caroline, m’offrant une échappatoire.— Ça va. Il est très sportif, mais j’ai réussi à le suivre,— Moi j’ai du mal à me motiver à courir quand je suis toute seule.— Tu pourras courir avec Véro, elle aussi fait beaucoup de sport. Je crois qu’elle fait aussi de l’équitation, ce serait l’occasion de t’y remettre.— Dis donc c’est incroyable, on dirait que tu es tombé chez des gens parfaits. Mais tout de même… c’est un peu gênant de rester si longtemps chez eux, non ? Ils ont peut-être besoin d’intimité… Et nous aussi d’ailleurs.— Tu sais, je ne crois pas du tout qu’on les gêne dans leur intimité. En tout cas, moi je ne les gêne pas, c’est sûr.— Que veux-tu dire par là ? répondit Caroline avec une soudaine accélération dans la voix.— Qu’ils ne se gênent pas pour faire l’amour quand je suis là.— Tu les entends ?— Oui, ils ne sont pas très discrets (à l’autre bout de la ligne, Caroline s’était tue). Tu es encore là ?— Oui oui… Disons que… c’est troublant, non ?— Si, c’est le mot.— Je ne sais pas si… enfin, ça me gênerait je crois…— Quoi ?— De les entendre… faire ça. Ça ne te gêne ...