1. La Belle des année folles - Ch. 7 - Le quotidien du "Carré de Dames"


    Datte: 25/07/2018, Catégories: Entre-nous, Hétéro

    Ch. 7 - Le quotidien du "Carré de Dames" Le quotidien de ces dames, surtout au départ des soirées, est fait de l'attente des clients. Durant ces moments d’attente, forts longs parfois, elles s’occupent avec des plaisanteries, souvent plus grasses et gouailleuses que subtiles et rigolotes. C'est leur façon à elles de tromper l'ennui des soirs sans surprise et sans…clients ! Soirées faites le plus souvent, d'un désœuvrement plus ou moins prononcé des pensionnaires qui peuvent se prolonger certains soirs jusqu'à la fermeture. Pas facile, quand on est porté sur le sexe et que celui-ci devient une habitude, de le vivre des journées et des soirées entières et des jours à suivre… Vivre le sexe ainsi intensément et dans une ambiance aussi explosive, et passer des ''soirées sans '', ce ne doit pas être simple à gérer ! Le désœuvrement est tel parfois, qu'il peut vous conduire vite à la déprime et au manque… Ces soirées de disette, la Jeanne ne fait pas long feu et vers les minuits au plus tard elle est au lit, seule, mais avec toujours ce désir chevillé à son corps et à son esprit de baiser et de sucer un sexe… Aussi, en repensant à toutes les situations qu’elle a vécu depuis ses quatorze ans, elle se branle souvent, parfois fort longtemps, jusqu’à l’orgasme. Elle n’y manque jamais, ne serait-ce que pour s’entretenir se dit-elle à elle-même, comme pour se justifier de cette envie inextinguible. (Photo 1) La Fernande, elle, prend ces soirs là où il n’y a personne, des cuites dont ...
    ... certaines restent mémorables. Régulièrement, vers les 22 heures, ça commence comme cela : elle s’approche du bar l’air de ne pas en avoir l’air ; l’air de rien quoi. Après quelques échanges de conversation avec l’Adèle, elle dit immanquablement : - Allez la patronne, ça va encore être une soirée sans ! Je ne sais pas ce qu’ils font les salopards, à quoi ils occupent leur temps mais ils sont pas très portés sur la chose !... De mon temps - elle voulait dire avant la guerre 14, soit 15 ou 20 ans avant -, c’était pas comme ça, hein ! Pas une soirée où je ne finisse pas avec un beau membre dans la bouche… ou ailleurs ! Et le champagne, hein, fallait voir ! Ça coulait à flots ! C’était des caisses entières carrément, que l’on servait dans une soirée… C’était rue Fontaine, pas loin d’ici… Tu te souviens l’Adèle, à ce moment-là t’étais avec moi, comme je suis aujourd’hui, de ce côté-ci du comptoir… Eh bien les filles, on ne chômait pas, c’est moi qui vous le dis !! Ah là-là !! ". Et après un temps où elle se dandine d’un pied sur l’autre, elle demande enfin : - ''Aller tiens, l’Adèle, donne-moi donc une petite fine, tu la mettras sur mon compte !'' Avec un clin d’œil aux filles, l’Adèle sort un petit verre et lui remplit à partir d’une bouteille de fine à l’eau - boisson très à la mode dans les années 20 / 30 - et avec un ton plein de malice, l’Adèle demande invariablement : - '' Tu veux peut-être toute la bouteille ? '' Et, invariablement, la Fernande rétorque : - '' Oh, non pas toute ...
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