1. La Belle des année folles - Ch. 7 - Le quotidien du "Carré de Dames"


    Datte: 25/07/2018, Catégories: Entre-nous, Hétéro

    ... la bouteille ! Ce ne serait pas raisonnable !... Eh, toi, doucement hein, je pense que t’es en train de te payer sur moi, le manque à gagner de la soirée !!'' Et elle va s’asseoir à la table du fond, toujours au même endroit, son verre devant elle, tandis que la patronne attrape un carton derrière les bouteilles et y met une barre qui s’ajoute aux autres… Dix minutes après cet épisode, la Fernande revient avec son verre vide et redemande une autre ''petite fine'' ; l’Adèle reprend le carton y met une nouvelle barre et ainsi de suite de quart d’heure en quart d’heure… Jusque vers minuit, heure à laquelle là Fernande, aux trois quarts ivre, vient carrément chercher tout le reste de la bouteille et s’attable pour la siffler dans l’heure qui suit… Pour une bouteille (entière) l’Adèle compte une quinzaine de verres. Certes ce n’est pas au même prix que pour la clientèle, mais il n’empêche !… Il faut que celle-ci travaille toute une soirée, avec au moins deux commissions sur les bouteilles qu’elle a fait commander, pour rentrer dans les frais de ses libations d’une soirée ! Il arrive souvent des périodes où Fernande a huit à dix jours de ses revenus d’entraîneuse d’hypothéqués pour payer ses soirées de solitude alcoolisée. Certains soirs, elle est tellement saoule au moment de la fermeture, qu’elle s’est endormie sur son coin de table, les cheveux trempant dans la fine étalée sur la table. La patronne juge préférable de la laisser dormir là jusqu’au lendemain matin. Elle descend ...
    ... alors le rideau-grille extérieur, ferme la porte d’entrée, éteint le bar et monte chez elle, laissant la Fernande ronfler sur son coin de table… Vers les 5 ou 6 heures du matin, lorsque le jour pointe, La Fernande se réveille, la bouche pâteuse, et titubant encore, monte à sa chambre où elle va dormir jusqu’à midi. Parfois aussi, au lieu de monter directement, elle fait un détour derrière le bar. Là en l’absence de la patronne, elle se jette dans le gosier qu’elle a forcément très sec, quelques lampées d’un alcool fort, peu importe lequel, à même la bouteille. Ses cuites les plus mémorables, la Fernande les a prises bien évidemment dans le cadre de son travail d’entraîneuse au ''Carré de Dames''. Nous en aurons un aperçu un peu plus loin… D’ailleurs dans le milieu des noctambules fêtards parisiens, sa réputation est faite depuis longtemps. Réputation de paillarde à baiser qui aime se pinter et que l’absorption d’alcool libère complètement sur le plan de ses instincts sexuels… Et il n’est pas rare que certains habitués du bar, viennent sur les fins de soirées, histoire de profiter de la Fernande, qui saoule accepte tout et même n’importe quoi… Sans compter que la patronne est soupçonnée de favoriser cet état de choses : accueillir tard le soir, les clients qui aiment profiter de la Fernande dans cet état. On ne saura jamais si l’Adèle s’arrange pour faire prévenir la clientèle que l’entraîneuse est très saoule, ou bien si cela est le fruit d’un hasard, dû au fait qu’il y a à peu ...