1. La salope (4)


    Datte: 26/07/2018, Catégories: Erotique,

    ... soulevaient et lui aussi me quittait. Un long moment de solitude m’étreignait pour de bon. En porte-jarretelles et sans culotte puisque c’était sur la missive d’explication, je restais là, en hauts talons et bas. Alors que j’avais les yeux rivés sur la porte d’où le bonhomme s’était échappé, je n’avais que ouï une sorte de feulement dans mon dos. En me retournant, ils étaient là ! Deux paires d’yeux qui se promenaient sur moi et je restais sans faire un geste. Ils étaient entrés par une autre issue, dans mon dos et ce qu’ils détaillaient devaient leur plaire. Eux non plus ne parlaient pas. Ils se contentaient de laisser leurs quinquets dériver sur mes plages découvertes. Le type du rendez-vous et un autre, mais celui-ci ne devait pas être aussi âgé. Guère plus que moi sans doute et il avait des yeux d’un bleu, presque comme un ciel d’été, un ciel sans nuage. Je ne cherchais pas à cacher ce qu’ils verraient de toute façon. Alors que le plus âgé en me souriant me tendait la main, j’avançais vers eux, vers mon destin. — Vous êtes... sublime ma chère. Et nous aimons les gens qui tiennent parole. Les affaires sont les affaires. Mais quand elles sont d’une telle nature... je vous assure que c’est déjà un réel plaisir. Si vous voulez bien vous donner la peine. En prononçant ces mots, il me faisait signe de le rejoindre. Et sans l’ombre d’une hésitation, je faisais ce simple mouvement vers lui. Sa main tendue venait dans la mienne et il me demandait la seconde. Elle lui fut ...
    ... également avancée. L’autre s’était positionné derrière moi et son souffle était sur mon cou. Une seconde je crus qu’il allait me tripoter là, pour s’assurer que ce qu’il voyait était vrai. Mais non. Sa main relevait seulement mes cheveux et la seconde faisait passer sur mes yeux une sorte de bandeau. Je comprenais que la suite serait à l’aveugle. Mais j’étais venue toute seule me fourrer dans la gueule du loup ou plus exactement du diable. — oooOOooo — Oserais-je vous narrer ce qui devait suivre ? J’étais à la merci de ces deux gaillards. Mais bizarrement mon esprit se libérait de cette incroyable tension des jours passés. L’évidence que j’avais envie de sexe s’imposait à moi, comme une vérité longtemps dissimulée. Mon corps tout entier se rendait à la fête. Celle des sens, celle promise par ceux-là qui me guidaient. Où m’emmenaient-ils ? Cela n’avait bien entendu qu’une importance relative, et la confiance pourtant limitée en ces gens qui allaient s’offrir mon corps aurait dû être restreinte et me faire peur. Mais les sentiments divers qui m’habitaient alors qu’ils me couchaient sur un autel que je ne voyais pas, exacerbaient mes sensations les plus viles. La table où enfin... le lit sur lequel je venais d’être allongée était rempli de douceur. Le tissu s’apparentait à du velours et je ne cherchais pas à me dérober lorsque l’un des deux m’attachait les membres par des bracelets serrés que je devinais en cuir. Une parure de même qualité venait m’encercler, serrée autour du cou. Mais ...
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