1. Mon Hypothalamus et moi (1)


    Datte: 03/08/2018, Catégories: fh, Collègues / Travail hdomine, cérébral, Oral pénétratio, fsodo, délire, humour,

    ... cerveau que vous n’ouvriez jamais, dont même vous aviez jeté la clé à cause de votre mari ou à cause de votre peur. Et la voilà à l’intérieur de vous, cette chose vivante et grosse, et le diable sait comment, elle ne vous fait même pas mal. Elle vous tend, vous distend, absorbe vos réserves, sème la pagaille dans la vie déjà écrite sous la liste de courses. Elle va vous faire jouir, la salope ! Cochonnerie ! Vous allez sombrer dans un second orgasme et bordel ! Tous les cadrans sont au rouge dans votre salle des machines, il y a de la vapeur partout, ça bouillonne. Ça va être pire, enfin meilleur encore que tantôt. Tout ça alors qu’un inconnu fêlé vous encule en prétendant - faut-il être lâche ? - que c’est son hypothalamus le responsable. « Merde, Dieu que c’est bon ! Ça devrait faire mal. Comment fait-il ? Vous soufflez à grands coups, vos ongles se sont plantés dans le chêne du bureau, le vernis saute et s’écaille, celui du meuble, celui des ongles, celui de votre âme. Ça vient. « Pour moi aussi ? Il va me libérer. Il attend une minute encore que les palpitations de votre chair lui annoncent qu’il a gagné. Elles viennent, ces secousses, impressionnantes, autoriser mon membre fou à tirer ses salves puissantes en vous. Vous les sentez, l’une après l’autre, chacune prodiguant une vague nouvelle et plus grande. On dit que c’est la septième, la septième vague la plus haute, comme le ciel. Je tire sept fois donc. C’est plus qu’il n’en fallait pour vous abattre. Je plaiderai ...
    ... la folie… Il sera l’avocat… Un temps d’inconscience passe. Indéfini. Puis, je reviens. Je suis hors de vous et vous êtes toujours affalée sur le bureau, inerte. Ma sève coule de vous, côté pile, et se mêle à la vôtre, côté face. Par terre, le presse-papiers ne s’est pas brisé dans sa chute. Et voilà ! C’est là que j’en étais dans mes pensées quand vous m’avez demandé comment je vous voyais. C’est comme ça que je vous voyais. Voilà. Je pouvais pas commencer par la fin. Madame la neurochirurgienne est enfoncée dans son fauteuil. Ses jambes sont toujours croisées, dans l’autre sens que tantôt. La pirouette m’a échappé. Je ne l’ai pas quittée des yeux pourtant, mais c’est le film que je revoyais. Je transpire un peu et j’ai moi-même les jambes croisées, pour une raison logique. Elle me toise. Il y a de la colère derrière ses lunettes. Elle ne reprend pas la parole de suite. Elle ouvre un tiroir d’abord, en tire lentement un mouchoir de poche et éternue dedans, discrètement, avant de se moucher consciencieusement et de soulager ses muqueuses enflammées. — Ah, ça fait du bien ! émet-elle d’une voix nasillarde. Le mouchoir meurt dans la corbeille. Elle me regarde à nouveau, capture un stylo-bille sur le bureau rangé. — On en a enfermé pour moins que ça, vous savez.— Vous allez le faire ? M’interner ?— Je ne suis pas psychiatre, je suis neurochirurgienne. Et je ne vais pas porter plainte pour un délire verbal dont on me demanderait des détails. Non merci. Je baisse la tête, un rien ...