Catherine, Annie, Paul et moi
Datte: 11/08/2018,
Catégories:
fh,
ff,
hh,
Collègues / Travail
Oral
pénétratio,
amourcach,
... fournie.— Oh ! je m’excuse, fait-elle en buvant dans son verre, je… je vais t’emmerder par des choses qui ne te regardent pas… mais je ne trouve personne à qui parler… je… je suis trop confuse… Des larmes commencent à rouler dans ses yeux, une gouttelette, noircie par le fard, dégouline sur sa joue, je lui donne un mouchoir papier (je l’avais prévu au cas où, comme j’avais aussi prévu des préservatifs). — Depuis quelques jours, il devient bizarre… oh mon Dieu… je ne comprends pas ce qui lui arrive.— Exemple ? donne-moi un exemple, dis-je d’une voix neutre, en tentant de dissimuler mon intérêt.— Hier soir, par exemple, nous devions faire du shopping, nous avons encore des choses à acheter pour le ménage et il devait se trouver deux costumes et des cravates… (Elle s’arrête pour essuyer ses yeux, boire dans son verre, ses larmes redoublent…) mais il m’a appelée dix minutes avant pour me dire qu’il ne pouvait pas… il m’a dit qu’il ne se sentait pas bien, qu’il avait trop bossé et qu’il était peut-être malade. Sa voix est entrecoupée par de légers gémissements qu’elle tente de contrôler. — Peut-être qu’il était vraiment malade, dis-je.— Je lui ai proposé de venir le voir chez lui (elle hésite et avale les quelques gouttes qui restent dans son verre, je la sers encore) et là il y a eu un petit silence et après il m’a dit qu’il ne voulait pas me déranger, j’ai insisté, il m’a dit qu’il préférait être seul.— Tu sais Cathy, lui dis-je, je le connais depuis longtemps, plus que toi ...
... en tout cas, et je sais qu’il a parfois cette tendance à s’isoler, ça… ça… (elle me regarde avec attention) je t’avoue que ça lui arrive assez souvent.— Oh mon Dieu ! dit-elle.— Au fond, je pense, dis-je avec un ton de compassion, il est assez dépressif, il… il me l’a avoué une fois, mais je devais garder le secret, Cathy, je le devais ! (Je baisse les yeux.)— Oh mon Dieu ! s’écrie Catherine, cette fois réellement angoissée, mais pourquoi ?— Va savoir, fais-je avec un petit haussement des épaules.— Tu penses qu’il… qu’il est malade ? Elle inspire profondément.— Je ne pense rien Cathy… je t’ai dit ce que je ne devais pas dire… je ne sais même pas s’il se fait soigner ou s’il prend des médicaments, je pensais que tu allais t’en rendre compte par toi-même. Catherine boit son verre et explose en sanglots. J’avais parlé sans cesser de la fixer du regard, en articulant lentement, essayant de montrer ma compassion et ma douleur. Je trouve le moment intéressant pour payer le restaurant et l’emmener dans une brasserie sur le boulevard Saint-Michel où je m’isole avec elle sur une banquette dans une embrasure mal éclairée. Je lui fais boire deux whiskies et un gin alors qu’elle pleure et me demande plus de précisions sur Paul. Je lui invente des histoires : une fois, il s’est absenté une semaine et personne ne sait ce qu’il a fait, une autre fois, il a quitté le club de gym en catastrophe, il me donnait souvent des rendez-vous où il ne se présentait pas. — Je ne sais pas, lui dis-je en ...