Catherine, Annie, Paul et moi
Datte: 11/08/2018,
Catégories:
fh,
ff,
hh,
Collègues / Travail
Oral
pénétratio,
amourcach,
... médiocre, légèrement bouchonné, tout en acquiesçant machinalement de la tête. Je me débats avec le couteau et la fourchette en tentant de ne pas ajouter des couleurs à mon polo Ted-Lapidus et en suivant des yeux les seins de Catherine qui parle maintenant de ce qui fonctionne en mâchant sa salade. Cela l’excite moins et c’est dommage. Je constate que Paul n’arrête pas de me regarder depuis un petit moment et je pense un instant qu’il doit être offusqué de mon comportement et de mes yeux qui sont plantés comme des couteaux sur Catherine. Même Annie doit être offusquée, mais si seulement elle avait des seins comme ceux de Catherine, ou des seins tout court ! Paul se lève, s’essuie les lèvres avec une serviette et me jette un nouveau coup d’œil avant de se diriger, je suppose, vers les toilettes. Catherine se tait en le poursuivant des yeux, puis achève de mâcher la salade qu’elle a dans la bouche. — Il me paraît un peu stressé ces derniers jours, me dit-elle.— Ça va passer, lui dis-je en lui faisant un clin d’œil, faisant allusion à notre fameuse nuit de confidences. Elle se raidit. — Oui, dit-elle fermement, ça va passer, j’en suis certaine. En attendant Paul, nous arrêtons de manger. Dix minutes après, nous regardons tous dans la direction des toilettes, attendant son apparition. Puis le visage de Catherine commence à se contorsionner alors que je ne la lâche pas du regard, jouant à la terroriser un peu plus. Enfin je me décide à aller voir ce qui lui arrive, je me lève et ...
... je repousse ma chaise, Catherine me paraît reconnaissante. Catherine m’aimerait-elle si Paul était vraiment malade ? Voilà la question qui me trotte par la tête en traversant lentement le restaurant, contournant le bar et poussant les battants des toilettes hommes. Saurait-elle m’aimer, comme elle aime Paul aujourd’hui, si par exemple il avait le… le SIDA, ou une autre maladie incurable ? Mais qu’est-ce qui l’excite en lui, est-ce son humour fade, son salaire ou la taille de sa queue ? Si elle ne m’aime pas, alors que je la fais aussi bien jouir, c’est que c’est une salope, une vraie salope, une salope parfaite, avec des merveilleux seins. Est-ce que Paul la fait aussi bien jouir ? Je parie ma tête que non. Mais pourquoi, bon Dieu, l’aime-t-elle alors ? Paul est au lavabo, appuyé sur les mains, dédoublé par le miroir. La tête et les cheveux mouillés, ainsi que la veste et la cravate, il ferme les yeux comme dans une tentative de concentration extrême, et renifle fort par les narines. — C’est toi, me dit-il, sans ouvrir les yeux.— Oui, c’est moi, qu’est-ce qui ne va pas ? lui dis-je en me rapprochant. Il sent fort l’Azarro pour homme.— Mon Dieu, murmure-t-il, tu ne comprends toujours pas ?— Ça va, Paul ? Je lui répète en mettant une main sur son épaule. Il se retourne doucement, ouvre les yeux et me regarde timidement, avec amertume, ou reproche, puis baisse la tête, hésite un instant, relève la tête et m’embrasse sur la bouche avec une tendresse excessive, un instant, puis ...