1. Héloïse, ou les chemins de traverse (2)


    Datte: 07/09/2018, Catégories: fh, fhh, alliance, amour, jalousie, Voyeur / Exhib / Nudisme Masturbation Oral fist, double, fdanus, fsodo,

    Résumé : Antoine, un jeune mari conservateur, a accepté de partager son épouse Héloïse avec son frère. Expérience imprévue, absolument pas planifiée, dont aucun des participants n’a semblé se plaindre. Mais… si les chemins de traverse ne menaient pas au paradis ? Le soleil brillait déjà sur les champs lorsque j’ai pris la route ce matin-là. J’éprouvais à vrai dire un réel plaisir à traverser ces campagnes où je vivais désormais. Je m’étais cru enfant de la ville : c’est pourtant là, au milieu de nulle part, au cœur de cette lointaine province qui aurait fait ricaner de condescendance mes anciens amis, que j’ai découvert le sens de la lumière. Les campagnes étaient devenues miennes : je me les étais progressivement appropriées et je savais désormais que leurs silences s’adressaient en réalité à l’âme profonde. Et dans la douceur paisible de cet été sans fin, j’aimais voir les couleurs des champs se métamorphoser sous mon regard ébahi, virevolter dans un lancinant tourbillon de taches et de traits, comme dans un paysage à la Van Gogh. J’en étais à l’âge où l’on n’est pas encore rongé par le cancer de certitudes effondrées, écartelé entre des illusions déçues et d’insolents ébahissements. Ma vie, c’était tout simplement une romance vaguement douce-amère où le doute était en liberté surveillée, où l’inquiétude ressemblait à un bric-à-brac, à une infusion de mélancolie, à une poignée de trèfles à trois ou quatre feuilles… Mon trèfle à quatre feuilles à moi, mon porte-bonheur, ...
    ... c’était ma douce Héloïse. Héloïse ! Son seul prénom évoquait une fascinante odyssée amoureuse. J’aurais aimé être son Abélard – je n’étais que son modeste Antoine, et m’imaginer en sauveur des causes perdues eût été, ma foi, fort présomptueux. Héloïse était belle, mais elle était bien davantage encore. Les hommes, dit-on, sont fascinés par les fesses, les yeux ou les seins des femmes. Héloïse avait là de quoi séduire le plus blasé des mâles, et j’avoue ne m’être jamais lassé d’admirer ce qui chez elle ressemblait à de bien troublants appas. Pourtant, j’étais d’abord tombé follement amoureux de sa voix : je la trouvais cristalline, sensuelle. Elle évoquait pour moi une force et une précarité, un poème chuchoté qui m’atteignait comme un aveu intime. À l’écouter, j’avais le sentiment de faire un voyage enchanteur par-delà les nuages et les orages de l’existence. Je voulais pour elle, et pour elle seule, me changer en chercheur de Graal, devenir navigateur du tendre et du trouble. Aujourd’hui encore, quand je m’abandonne à mes souvenirs, ils me racontent les obsédantes fiançailles de mes rêves évanouis et de mes dérisoires petits secrets, et elle y a la plus grande part. Héloïse était ma terre promise. J’ai déjà avoué – et je n’en suis pas fier – mon peu de goût pour la chose sexuelle. Si Héloïse était vierge quand je l’ai connue, j’avoue sans honte que je l’étais aussi. C’est Sénèque – un de ceux qui, depuis des années, m’aident à donner un sens à ma vie – qui écrivait : « Les vices ...
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