La vie d'avant (1)
Datte: 08/09/2018,
Catégories:
Erotique,
... lèvres d’où dépasse un bout de langue viennent à la rencontre des miennes, je la rassure en ouvrant la bouche. Mais c’est Anicet qui me roule cette pelle qu’elle me vole. Tu es là à m’embrasser par les lippes de cette gonzesse, et cette main qui me fouille, c’est bien la tienne. Je veux m’en persuader, le croire vraiment, mais je sais aussi que je me mens éhontément. Le mal est fait et elle me lèche avec ardeur, avec chaleur aussi. Je ne subis pas vraiment, je participe activement en la laissant faire, à cette fête des corps sans y mettre mon âme pourtant. C’est loin là-bas, au soleil d’un désert que je vagabonde en pensée et si je murmure un prénom, c’est bien le tien Anicet. Mais elle s’en fiche cette harpie de vingt ans qui entrouvre la seule fleur que je gardais pour toi. Elle me touche, s’occupe de moi, comme si j’étais sa maîtresse depuis toujours et j’adore cela. Mais je me borne à la laisser faire, je ne rends rien de ces câlins qu’elle espère sans doute. Non ! Les siens je veux bien les sentir, mais je ne suis pas prête à lui en distiller de tous pareils. — oooOOooo — La confiture et le pain grillé sont déjà sur la table avec le pot de café fumant à mon arrivée dans leur cuisine. Louisa a une mine resplendissante. Sait-elle que j’ai entendu une partie de leurs jeux ? Si oui, elle le masque bien. Julien lui semble aussi enjoué et plus loquace. — Alors ? Bien dormi ! Pas trop de bruit dans la maison ? — Non ! En tout cas merci de votre accueil... chaleureux. — De ...
... rien... tu sais nous avons beaucoup parlé de toi avec Julien. — Dieu du ciel, me voici donc devenue le sujet de conversation dans les chaumières du village ? pgspttb — Non ! Il me disait que tu étais une amie d’Anicet. — Tiens donc... vous aussi pensez à lui de temps à autre ? — Nous le voyons quelques fois ! Il vient, enfin venait dîner chez nous de loin en loin. — Je pense qu’il doit avoir une vie de famille et des enfants depuis tout ce temps. — Julien ne sait pas. Il est toujours seul. C’était un des rares jeunes à continuer de voir ton père. — Ils s’écrivaient oui ! J’ai trouvé une lettre dans les tiroirs. Je n’ai pas encore trouvé le courage de la lire. Enfin, je le ferai à un moment ou à un autre... donc personne ne sait bien ce qu’il est devenu notre Anicet ? — Si ! Il a un de ses amis qui reste « Au pré du haut », tu te souviens la vieille ferme de la mère Mathurin. — Mais c’était tout à l’abandon cette ruine... — Ah, mais tu la verrais aujourd’hui... le Claude, c’est le neveu de la mère Mathilde Mathurin, il l’a retapé, c’est chouette. Anicet l’a beaucoup aidé depuis son retour d’Algérie, on aurait dit qu’on nous l’avait changé notre coureur de jupons. Il parait qu’il a aimé une femme avant de partir et que cette affaire l’a rendu un peu... dingue. — Eh bien ! Cette nana a eu plus de chance que moi. Ni Louisa ni son mari ne relèvent cette simple réflexion. Je me suis un peu coupée là, mais comme ils n’ont pas eu l’air de saisir, j’en reste là. Puis le neveu de Mathilde, ...