1. La vie d'avant (1)


    Datte: 08/09/2018, Catégories: Erotique,

    ... court voyage. Elle aussi admire avec respect le travail accompli pour remettre en état la ruine. — Quel boulot ! C’est du bel ouvrage n’est-ce pas ? On ne reconnaît même que les murs. Ces deux-là sont des travailleurs et ils ont bien fait les choses. — Ces deux-là ? — Oui Anicet est resté de longs mois avec le neveu pour tout refaire. Je crois que sans lui, Claude aurait abdiqué rapidement. — Ç’aurait été bien dommage ma foi. C’est beau et d’un calme... oh ! Regarde Louisa... un chien. Un tout petit chien venait de sortir de nulle part, suivi de près par un grand gaillard au teint mat. Coiffé d’un chapeau de paille aux couleurs indéfinies, il avançait tranquillement au-devant de la voiture garée pourtant à demi sur la route. — Vous cherchez quelque chose, Mesdames ? Ah mais je vous reconnais, vous êtes la femme de Julien. — Oui bonjour ! Je vous présente une amie, Ariane. Elle est revenue pour voir votre beau travail. Le type me fixe sans dire un mot. Je ne cherche pas à détourner mon regard du sien. Il a l’air franc et sympa. Il me dévisage comme si je lui rappelais quelqu’un alors que je ne l’ai jamais vu. — Vous connaissiez donc cette maison ? — Votre tante surtout, oui. Mais ça fait si longtemps. — C’est bizarre, j’ai l’impression que votre tête, votre visage me disent quelque chose. On s’est déjà croisé n’est-ce pas ? — Non ! Jamais, j’en suis certaine. En tout cas Mathilde serait fière de vous, heureuse de voir ce que vous avez fait de SA ferme. — Vous voulez entrer ...
    ... une minute, prendre un verre avec moi ? Ce n’est pas si souvent que j’ai l’occasion de voir à ma porte deux belles femmes. — Ça te dit Louisa de prendre un pot en compagnie de Monsieur ? — Ce n’est pas monsieur c’est juste Claude, nous sommes entre amis ici ! — Ben... pourquoi pas ? De toute manière Julien est à sa belote alors... servir à boire à ses copains, il saura tout aussi bien que moi le faire. L’intérieur est aussi bien que l’extérieur et le chien se frotte contre moi. Il est rabroué par son maître et la queue entre les jambes, il file dans un coin qui lui est réservé. — Il est intenable quand il voit de belles jeunes femmes dans la maison. — Ne le grondez pas, il est sans doute heureux de voir du monde également. La vie n’est pas trop difficile loin de tout comme ça ? — Je préfère être seul que mal accompagné... et puis je suis mon propre maitre dans cette demeure. Quelques cadres ornent les murs blancs, des portraits de la mère Mathurin et d’un gamin qui ressemble à ce Claude jeune. Puis une autre plus récente oùdeux hommes, dont le propriétaire des lieux et un autre garçon, légèrement plus vieux. J’ai senti mon sang se retirer de mon visage devant ce sourire qui m’en rappelle tant d’autres. L’homme qui me suit des yeux a sans nul doute relevé cet imperceptible changement dans mon attitude et il a comme un éclair qui illumine ses pupilles. — Je sais pourquoi j’ai l’impression, Ariane, de vous connaître. Vous êtes la fille dont Anicet me parlait sans arrêt. — ... — Oh ...