1. La vie d'avant (1)


    Datte: 08/09/2018, Catégories: Erotique,

    ... rentrer. Une soirée qui me laisse pensive et un goût amer au fond de la gorge. Les garçons sont-ils tous comme les deux que je connais ? La nationalité ne change rien à l’affaire. La langue de Molière ou celle de Shakespeare ne diffère en rien dans la manière d’embrasser, enfin je veux le croire. Puis je suppose que draguer deux filles dans la même soirée, toi Anicet, tu es capable de le faire aussi. Je te hais de n’être pas là, je hais Peter de m’avoir laissé croire un instant que tu étais pourtant présent. Et je déteste plus encore Annette de ne m’avoir rien révélé de ses penchants féminins. La vie est ainsi faite ou est-ce seulement moi qui ne suis pas à la hauteur ? Les vacances touchent à leur fin. Annette passe le plus clair de son temps en compagnie de Dorothy et elle me parle chaque soir de cette histoire qui la fait frémir. Elle a voulu, mais n’ai-je pas aussi été un peu tentée, elle a voulu m’embrasser. Oh ! Ça s’est fait comme ça, un soir au coucher. Alors que j’étais allongée sur mon lit, elle est venue pour le traditionnel bisou de bonne nuit. Mais lorsqu’elle s’est penchée sur moi, sa bouche était si proche de la mienne que j’ai cru à une bévue. Mais non ! Elle m’a collé ses lèvres sur les miennes. Pourquoi ai-je répondu à cette sollicitation inattendue ? Je mets cela sur le compte de la surprise. Si cette pelle était meilleure que celle de son frère, elle n’en est pas moins immorale pour moi et le premier mouvement de surprise passé, je l’ai repoussé. Là, ...
    ... j’avoue n’être pas totalement franche. J’ai apprécié sa langue qui enroulait la mienne, j’ai presque adoré nos salives qui se mêlaient. Le brasier qu’elle allumait en moi n’avait rien à voir avec le feu autour duquel j’avais dansé avec son frère. Mais je l’ai repoussé tout de même et elle a éclaté de rire. — oooOOooo — La belle fille d’Augustine, Louisa, est sympa. Elle est venue s’asseoir un moment près de moi et son mari l’a rejointe à ma table. Julien est musclé, les yeux bleus et il sourit facilement. Nous parlons du village et il me demande ce que je veux faire de la maison. La discussion s’engage et une question me brûle les lèvres. Anicet... savoir ce qu’il est devenu... s’il vit dans les parages ! Mais je ne la poserai pas, pas ce soir, pas comme ça. Louisa et son mari semblent filer le parfait amour. — Tu vas coucher là-haut ? — Ben oui... je ne vais pas aller à l’hôtel tout de même. Cette maison c’est ma jeunesse... — Sans doute, mais bon si tu te sens seule, Julien et moi pouvons te garder pour la nuit. Notre chambre d’amis est faite pour ça. — Je ne tiens pas à déranger... — Déranger ? Quel mot désagréable entre gens du village et puis tu sais, je n’ai pas souvent l’occasion de parler avec une femme de la ville. — Je suis née ici et de fille de la ville, je n’ai vraiment rien. — Alors pourquoi ne viendrais-tu pas t’installer là-bas ? Tu sais avec quelques aménagements... la maison de Maria et Albert ferait une jolie demeure. — Vous savez que j’y ai songé un moment, ...
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