1. Un fantasme, et puis quoi ?


    Datte: 26/09/2018, Catégories: f, h, fh, hplusag, Collègues / Travail Oral pénétratio, fdanus,

    ... lança-t-il, alors que le petit groupe s’éloignait.— Oui, pas mal. Le retour, enfin.— Je m’attendais pas à te revoir si tôt. Ça me fait plaisir. Comme toujours, une cigarette était pincée à la commissure de ses lèvres, et il avait ce regard turquoise. J’étais habituée à le voir en costume, mais ce jour-là, c’était différent. — Je te prête du café ? proposa-t-il en me tendant son gobelet. C’était volontiers. Comme deux mois auparavant, sous les pins, il ne me fallut qu’une fraction de seconde pour sentir ses lèvres, au contact de la tasse. Cela me dérangeait. Parce que je n’avais plus seulement envie de lui. Il y avait un peu plus. Et je rejetais en bloc cette idée qui avait germé dans mon esprit pendant ces semaines de disette. — Il me reste cinq minutes avant de reprendre, et tu es chargée comme un âne. Tu veux qu’on monte tes affaires dans mon bureau ? J’acceptai en hochant la tête, toujours silencieuse. Je crois que je commençais à avoir peur que tout reprenne, et simplement peur d’espérer pour rien, de jouer pour rien, ou qu’au contraire, notre histoire se concrétise. Marc se saisit de mon sac à dos et le jeta sur son épaule. — C’était étrange, de bosser sans toi, avança-t-il une fois dans l’ascenseur, en regardant ses pieds. Une énorme boule se coagula dans mon estomac, puis monta dans ma gorge. Mes yeux étaient peut-être exorbités, je n’en savais rien. Puis j’étais dos à la glace. Et en fait, je ne voulais surtout pas voir à quoi je ressemblais à cet instant. — ...
    ... J’imagine. On nous a peu séparés, ces dernières années. On s’habitue à travailler avec quelqu’un. Les quelques rides au coin de ses yeux se plissèrent en un mouvement dont je ne compris pas le déclencheur. C’était comme un faux sourire déçu, un sourire qui encaisse une petite défaite. Deuxième étage, à droite, troisième porte. Je sentis un peu de fébrilité dans la façon qu’il eut d’introduire la clef dans la serrure. Et si… et si ? — Bon, je vais peut-être descendre dire bonjour, tentai-je pour m’échapper.— Attends, je vais te donner les articles parus le mois dernier. J’entrai dans son fatras. Pendant qu’il fouillait dans ses piles de papiers à ranger, j’observais les affiches collées au mur. Inutilement, étant donné que je les connaissais déjà par cœur, et que j’en étais, pour la plupart, à l’origine. Mais où était passée la cascadeuse du sexe, la fantasmeuse, celle qui imaginait tout le potentiel érotique d’une situation, même s’il n’y en avait pas ? Pour le coup, seuls dans ce bureau, trempée de pluie, lui en costard, moi le trouvant ultimement sexy, lui ayant l’air – même si je ne me l’avouais que peu – d’avoir un quelque chose pour moi qui le chatouillait : ça aurait dû être évident. Ça l’était tellement que je sursautai quand je le sentis derrière moi. Il me tendit les publications promises, et continua à me dévisager. Enfin, il avança une main vers ma hanche.« MAYDAY, MAYDAY. Houston, je ne vous reçois plus ! » J’aurais dû lui balancer : « Eh ben, depuis le temps que je ...
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