Un fantasme, et puis quoi ?
Datte: 26/09/2018,
Catégories:
f,
h,
fh,
hplusag,
Collègues / Travail
Oral
pénétratio,
fdanus,
... Je bouillais encore plus. Il résultat de toutes ces aventures, à la fin de l’après-midi, une sorte d’agacement à demi masqué, comme ceux des petites filles capricieuses qui font tout pour obtenir ce qu’elles veulent, et en font tellement qu’elles ne l’obtiennent pas. J’aurais simplement pu lui sauter dessus, mais ça n’aurait pas été valorisant : mon ego voulait qu’il fasse un pas. Et il ne l’avait pas fait. Sur la route qui nous ramenait tous deux au bercail, j’affichais clairement un air morose. Je venais, pour couronner le tout, de recevoir un mail qui m’annonçait mon détachement pour trois mois à Lyon. Si ça, ça n’était pas un signe que je devais me mettre mon envie sur l’oreille… Marc finit par me déposer devant chez moi, après une bise. Une seule. Je me sentis incroyablement inutile, honteuse, solitaire et moche, sur ce trottoir, avec mon jean crotté et mes deux sacs à dos. —ooOoo— Je n’eus pas le choix de relativiser la frustration puis la honte occasionnées par cette parenthèse de quelques jours avec Marc. Il fallut que je prépare mes bagages et que j’organise les gardes de mon rat, auquel j’administrai un gros bisou sur chaque joue pour compenser ma culpabilité de mère quasi indigne. « Mais non, maman… » avait-il dit en s’essuyant discrètement sur son épaule. Deux mois s’écoulèrent rapidement. J’eus quelques contacts par mail avec Marc, sans grosses vagues. Du pro, que du pro. Mon retour fut avancé de deux semaines : cela tombait pile-poil sur le colloque annuel ...
... qu’organisait mon labo d’origine, en partenariat avec l’université. Évidemment, Marc y faisait deux interventions. Si je me débrouillais bien, je pourrais peut-être y assister et lui faire la surprise de mon retour, même s’il s’en fichait. Moi, ça me ferait plaisir de le revoir. Il faisait un temps de chien, à Lyon, comme ici. J’avais pris le train de 5 h 40 pour arriver à l’heure. Je descendis du tramway et courus me mettre à l’abri sous le porche. Je me hâtai en regardant ma montre. Si je me souvenais bien du programme, l’intervention de Marc devait commencer dans quelques minutes. En fait, j’avais tellement les yeux fixés sur la trotteuse que je n’anticipai pas le choc : au moment où je relevai le regard pour vérifier mon chemin, j’étais déjà à quelques centimètres d’un homme de dos, dans lequel je rentrai sans ménagement. Il fit un pas en avant, et se retourna. — Tiens ! Quand on parle du loup ! s’exclama Marc.— Marc, salut !— J’étais justement en train d’expliquer à tes confrères le boulot effectué sur Saint-Pierre-Saint-Paul. « Mes confrères. Bon. » — Ah. Sourire de circonstance. — Je pensais que ton intervention allait commencer d’ici quelques secondes ?— En fait, le professeur a accepté que l’on intercale après son exposé une présentation de nos résultats de fouilles, expliqua un type. On est une équipe de topographes. Il a commencé plus tôt. On fait entracte. Bizarrement, ça m’était égal. Je jetai un regard interrogatif à Marc, qui haussa les sourcils. — Ça va ? ...