Rhapsody in blue - Troisième partie
Datte: 07/10/2018,
Catégories:
fh,
regrets,
... guerre ? Silence. Tu resserres un peu plus ton étreinte, et je lève la tête pour te regarder. Tu me regardes aussi. Tu as l’air songeur. – Je comprends la peur de mes compatriotes, dis-tu enfin. Mais je ne crois pas que faire la guerre en Irak résoudra les choses. Ça risque même d’empirer. – Et que penses-tu de la position de la France en ce moment ? – Je déteste les Américains qui s’imaginent que tout est noir ou blanc dans ce monde. Et que si les Français refusent de nous aider, ils sont forcément mauvais, et forcément contre nous. – Humm. Je trouve quand même gonflé de crier à la neutralité tout haut, alors que dans les bas-fonds, chacun se révulse de tout ça. Tout le monde sait que la neutralité est la position qui avantage le plus… On redore son blason et on fait des affaires, lorsque l’on est neutre. Mais quand le pays – je ne parle pas des dirigeants mais des âmes qui peuplent ce pays – voudrait pouvoir exprimer son avis, et qu’il ne peut y parvenir que par des actes de vandalisme – par exemple – je crois qu’il y a un problème, et que nous sommes encore très loin de la démocratie. Tes lèvres se posent soudain sur les miennes, m’empêchant de continuer ma brillante analyse de bouseuse des provinces. Je reste un instant froide à ce baiser, puis y réponds sans pouvoir m’en empêcher. Il est de toute façon trop tard pour régulariser respectivement la situation entre nous, et avec moi-même. Ton contact fait du bien à mon corps, et peut-être à mon âme, un peu. Qui sait. ...
... Puisque je ne peux rien résoudre, autant finir la marche, quitte à repartir plus tard dans une autre direction. Quand le moment sera opportun. Un gémissement t’échappe, et tu me colles plus fort contre toi. Je sens ta langue entrer dans ma bouche, trouver la douceur de miel, l’explorer, la pomper avec une tendresse et une passion qui me font frissonner. Le désir renaît en nous, toujours plus violent. – J’ai rêvé de toi, cette nuit… murmures-tu en laissant un instant mes lèvres. Je manque répondre « pas moi », mais me retiens à temps. Inutile de stigmatiser les points noirs de notre relation. Pour éviter toute sortie de mots regrettables, c’est moi qui colle ma bouche contre la tienne, cette fois. Tu roules alors sur moi dans un abandon torride, et parsèmes mon visage de baisers brûlants. – Mike… murmuré-je. Tu me souris, mais continues tes caresses, de plus en plus précises. Ta bouche est douce, humide, et éveille en moi un supplice à peine supportable. Sans compter l’habileté de tes mains… – Mais… tu portes un string ? demandes-tu alors avec une joie presque enfantine. Un rire me traverse, et je commence à ouvrir ton jean. – Mon cher Mike, ta gaieté n’a d’égale que mon plaisir à te rendre heureux. Tu te figes une seconde, puis reprends ton activité. – Ça veut dire quoi, ça ? Et un autre rire me vient. D’un geste sûr et contenu de désir, j’entrouvre pour toi les portes du paradis. Le sommeil t’a emporté comme une vague, mais je reste éveillée, les yeux fixés sur la pendule. Il est ...