Canicule
Datte: 08/10/2018,
Catégories:
ff,
amour,
volupté,
Voyeur / Exhib / Nudisme
... trop loin entre ses cuisses, cette caresse était trop provocante pour n’être qu’amicale ou blagueuse. "Et si elle était prête à plus, se demande-t-elle encore, partagée entre angoisse et désir. Elle a bien remarqué l’expression du visage de Julie (goguenard dirait Christophe?) pendant qu’elle bavardait seule sur ses achats du jour, ce petit sourire moqueur de chatte gourmande prête à la dévorer. "Elle me teste, elle m’attend au coin du bois, mais pourquoi : pour me dévorer ou pour jouer avec moi ?" Enfoncée dans le canapé, Julie se délecte du trouble évident qui colore les joues de Sophie. Elle jauge en spécialiste cette tension, imagine les questions qui doivent se bousculer dans son esprit embrouillé. "Allumeuse la petite, mais pas très à l’aise quand les choses se précisent". Elle comprend toutefois ces atermoiements, pour les partager elle-même. Diaboliquement sensuelle, Julie aime par-dessus tout ces jeux indécis, ces moments délectables où l’on navigue entre certitudes et interrogations, entre envie et raison, entre liberté et complexes. Le mécanisme délicat de la séduction la fascine, elle adore comptabiliser les détails insignifiants qui, s’accumulant, certifient, valident peu à peu la réalité d’un désir partagé. À l’image de la fameuse "Porte des Etoiles" de la série télé, elle recense tous ces petits riens, sourires, exclamations, regards en coin de Sophie depuis une demi-heure, détails insignifiants pris isolément mais tellement troublants par leur accumulation ...
... : elle les visualise, verrouillant les uns après les autres, les chevrons magnétiques qui enclencheront le mécanisme magique d’un tourbillon qu’elle imagine dévastateur. Maillon important dans cette série, la réaction, ou plus exactement la non réaction parfaitement calculée, enregistrée lors de cette caresse, pourtant si volontairement indécente et équivoque, dans l’entrée. Julie décide donc de jouer de sa "différence" : elle est eurasienne, a hérité de sa mère ses traits fins, ses membres graciles et ses yeux noirs très légèrement bridés. Puisqu’elle est perçue comme asiatique, et par conséquent, elle le sait bien, considérée par tout un chacun comme lascive, experte en caresses et raffinements (les délices du Kamasoutra sont assimilés en bloc à tous les peuples asiatiques sans exception!), qu’elle plonge dans des plaisirs ambigus ne sera jamais interprété autrement que comme un raffinement exotique, une déviance bien naturelle pour "quelqu’un" de son origine. Sans complexe donc, elle décide de voler au secours de la pauvre Sophie empêtrée dans ses contradictions. — Dis donc ma Chérie, tu ne t’imagines pas que tu vas t’en tirer comme ça ? Alors, raconte un peu, Mademoiselle Cul-Nu ! Une petite lueur de panique transparaît dans le regard de l’intéressée. Ce n’est pas qu’elle refuse de parler, mais elle ne sait vraiment par où ni comment démarrer. — Mais …, bredouille-t-elle, je t’ai déjà expliqué tout à l’heure. Toi par contre, tu m’as rien dit !— Que veux-tu que je dise, ...