Canicule
Datte: 08/10/2018,
Catégories:
ff,
amour,
volupté,
Voyeur / Exhib / Nudisme
... Julie s’installe confortablement dans le canapé alors que Sophie, qui avait disparut quelques instants dans la cuisine pour chercher des boissons fraîches choisit de s’installer en face d’elle, s’asseyant en tailleur sur le sol, le dos appuyé contre l’assise d’un des fauteuils, son postérieur dénudé à même le parquet stratifié. — Je suis super contente d’avoir pu dénicher ce petit ensemble demi-saison, dit-elle en déballant sur ses genoux un des sacs. Elle en extirpe un chemisier amande qu’elle présente à son amie avant de faire de même avec la jupe sombre qu’elle compte lui assortir. " Tu crois que je pourrais les mettre pour le baptême de mon petit neveu cet automne ? C’est assez habillé ?— Pas de problème " répond Julie qui sourit doucement en l’observant, ironique, alors qu’elle continue, trop affairée pour être crédible, à étaler ses achats. Elle se demande combien de temps durera ce petit manège. De fait, Sophie poursuit quelques instants encore son opération déballage, puis à court de matière et face au mutisme de Julie qui ne répond plus à ses remarques vestimentaires que par des onomatopées, elle abandonne son tri, les vêtements éparpillés autour d’elle et sur ses genoux. Un silence embarrassé s’installe, qu’elle ne sait comment rompre. Comment reprendre le fil de leur conversation, elle voudrait bien en savoir plus à propos de Julie et Philippe, et surtout reste troublée par le geste de son amie quelques instants plus tôt. Et plus encore par le délicieux frisson ...
... qui l’a parcourue à ce moment-là et dont elle sait bien qu’il n’était pas dû à la surprise, puisqu’elle attendait ce geste, l’avait espéré, l’avait provoqué. Elle a parfaitement conscience de l’atmosphère trouble qui s’est installée entre elles et qui lui rappelle quelques souvenirs d’adolescence, lorsque dans la moiteur de nuits printanières trop lourdes, elle partageait avec une compagne de chambrée les petits secrets et les premiers émois de pensionnaires recluses à l’imagination romantique; les frissons embarrassés qu’elle avait ressentis face à la vue de la poitrine dénudée de cette lycéenne tellement plus délurée qu’elle, toutes ces petites provocations qui, jour après jour, les avaient finalement conduites à des jeux délicieusement impudiques. Elle retrouve cette agréable et stimulante peur panique qui l’avait fait trembler de tout son corps quand pour la première fois, elle avait senti la chaleur d’un corps nu contre le sien et des doigts indiscrets enfermer son sexe ruisselant. Instants si agréablement coupables que leur souvenir ouvre les vannes de son désir. Sophie s’inquiète de ce désir, redoutant que son trouble n’apparaisse suspect. "Nous n’avons plus quinze ans" se dit-elle, "l’époque des découvertes sensuelles est passée, ce désir n’est plus compréhensible, pour qui, pour quoi va-t-elle me prendre ? Calme-toi, laisse tomber". Mais dans le même temps, la caresse de Julie sur ses fesses, cette caresse trop appuyée, trop précise, ce doigt qu’elle a senti s’insinuer ...