Canicule - Histoires de Sexe

Canicule

... de se faire prendre, parce que évidemment, les portes des chambres n’avaient pas de serrure.— Ne dis pas que vous vous êtes fait gauler par une bonne sœur, interroge Sophie avec un air gourmant.— Pas par une bonne sœur ! A l’époque, le pensionnat s’était un peu libéralisé et la surveillante du quartier des grandes était une nana, à peine un peu plus âgée que nous, une redoublante en fait qui repassait son bac en candidate libre. Un soir, très tard, elle est entrée silencieusement dans notre piaule alors qu’on était en plein … Je te dis pas nos têtes, enfin surtout la mienne, parce que Claudine ne s’était rendue compte de rien ! Face au regard interrogateur de son amie qui visiblement ne comprend pas, Julie explique : — Imagine le tableau : moi, en chemise de nuit retroussée jusqu’au cou, à moitié allongée sur le lit, entrain de me caresser les seins, les jambes pendantes à l’extérieur du lit, et Claudine, complètement nue, à quatre pattes, la tête coincée entre mes cuisses … tu vois le topo !— Tu veux dire qu’elle …— Qu’elle me broutait le minou comme disent les mecs. Eh oui, ça te choque ? Toi et ta copine, jamais ? Sophie rougit violemment et bredouille : "Si, c’est … c’est arrivé " avoue-t-elle timidement. L’impudeur de l’aveu d’une pratique aussi précise et explicite la trouble bien entendu, mais l’heure n’est plus aux atermoiements et aux faux-semblants. — On s’est d’abord retrouvées complètement idiotes, poursuit Julie, essayant de nous cacher dans les draps qu’on ...

... avait attrapés, bêtement assises côte à côte sur le lit avec l’autre enfoirée qui nous regardait sèchement ! "Alors, on joue aux gouines, bravo, eh bien cela va faire jaser quand ça se saura …" La garce nous a fait flipper un max pendant trois minutes, mais c’était juste en fait pour nous mettre en condition d’accepter son petit chantage !— Chantage ?— Ou on acceptait de l’inclure dans nos petits jeux, ou …— Eh bien évidement … glisse Sophie qui imagine parfaitement l’option choisie par les fautives.— Eh bien évidement, … on a cédé. Pas vraiment à contrecoeur, parce que, comme dit, elle était canon. Et elle en connaissait plus que nous sur les hommes. Alors, ses petits conseils étaient toujours bons à prendre ! Sophie se tortille sur sa moquette. Le moment lui parait idéal pour pousser sa proie (mais qui est la proie se demande-t-elle) à exprimer clairement sa position sur les amours saphiques. Adoptant une attitude contrite, elle interroge : — Tu sais, je me suis souvent demandée depuis si, …, si c’était vraiment normal, si toutes les femmes sont comme ça ?— Toutes, non bien sûr, mais je suis prête à parier que bon nombre ont expérimenté ce genre de câlins. En tout cas, la plupart de celles qui ont vécu le pensionnat ! Et pas mal d’autres. Non, franchement, toutes ces gamines qui viennent quémander : "Maman, ma copine peut dormir chez nous ce soir ?", tu crois vraiment qu’elles sont sages comme des images au fond de leurs draps ? Ca ne va pas forcément aussi loin que nos délires ...