1. Canicule


    Datte: 08/10/2018, Catégories: ff, amour, volupté, Voyeur / Exhib / Nudisme

    ... de pensionnaires, mais tout de même ! Et puis, on n’est pas les seules, les garçons aussi !— Oh, d’accord, je vois ce que tu veux dire, mais là tu pousses ! Les garçons, à dix ans, ça fait des concours de zigounettes, histoire de voir qui a la plus grande ! Mais ça s’arrête là.— Ils n’ont pas de contacts physiques tu veux dire ? Oui, je crois que ce que c’est assez vrai, c’est ce que je pense aussi. Si j’en crois en tout cas ce qu’on pu me raconter certains. Chez les garçons, le tabou de l’homosexualité est beaucoup plus fort que chez les filles. Entre filles, c’est tout à fait accepté, surtout si c’est occasionnel !— "Qui arrête les colombes en plein vol-ol - à deux au-oh ras du sol - une femme avec une femme" fredonne Sophie. Son regard bien planté dans son vis-à-vis, Julie reprend, un petit sourire flottant aux lèvres : — Deux nanas qui s’accordent de temps à autres une petite partie de plaisir entre elles, ç’est "esthétiquement" acceptable, voire recommandé, ou en tous cas espéré par leurs enfoirés de mecs qui ne demanderaient pas mieux que d’assister à la chose. Il n’y a qu’à les voir : ils rêvent tous de passer une nuit avec deux nanas qui se gouineraient pour eux, mais deux mecs/une fille, ça les tente beaucoup moins, et de toutes façons, dans ce cas, il est certain qu’il ne se passerait rien entre les mecs. Un devant, un derrière d’accord, mais pas de contact entre eux !— Oh toi alors, tu as une façon de dire les choses ! Une fois encore, Sophie est un peu surprise, ...
    ... voire, limite choquée, par le langage terriblement direct de son amie. Si dévergondée qu’elle soit (Oui, c’est vrai, je suis dévergondée ! et alors ?), elle conserve les stigmates d’une éducation rigoriste qui la laisse perplexe et embarrassée face à une expression trop crue. Le vocabulaire trivial reste pour elle un tabou qu’elle transgresse difficilement. Réflexe de classe, ou de caste ? Elle a beau connaître l’impudence de Julie, son goût marqué pour la provocation, elle a beau déceler dans son attitude les ficelles du jeu pervers, l’allusion très directe à des pratiques dites "contre nature" la met un peu mal à l’aise. — Parce que c’est pas la vérité peut-être ?— Oui, enfin … peut-être, je sais pas …— Oh oh, la petite dame est choquée par mes propos et leurs … sous-entendus. Entre filles, on se raconte tout, je suis d’ailleurs persuadée qu’on s’en dit plus, beaucoup plus que les hommes, qu’on emploie des mots bien plus crus que les mecs mais il y a des choses dont on ne doit pas parler ! Gênée, Sophie n’ose pas s’embarquer sur un terrain qu’elle juge trop dangereux. Franchise, confession, elle veut bien mais de là à avouer des pratiques "pas politiquement correctes", il y a un pas qu’elle n’est encore prête à franchir. Elle préfère donc esquiver et recadre la conversation : — Tu crois vraiment que les femmes sont plus … indiscrètes que les hommes ?— J’en suis persuadée, répond Julie qui note l’esquive au passage, y a qu’à entendre ce qui se raconte le lundi matin dans les ...
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