Canicule - Histoires de Sexe

Canicule

... bureaux. Toi, par exemple, tu n’as jamais raconté, par le menu, tes ébats amoureux à ta meilleure copine ?— Si, c’est vrai, … c’est arrivé….— Et en détails je parie, en tous cas pour tout ce qui est … conventionnel. Parce qu’au-delà, motus et bouche cousue !— Non, mais … " tente de se défendre Sophie qui désespère de voir le débat en revenir au thème des interdits.— Tu parles, regarde ton attitude toute à l’heure à propos de mes aventures collégiennes. Tu a bien voulu admettre avoir eu une relation amoureuse et sexuelle avec ta copine de chambre, mais quand j’ai évoqué l’épisode du cunnilingus, t’as joué ta choquée. Vous n’avez jamais fait çà, toi et ta copine, pas de broute-minou, pas le moindre 69 ? Vaincue par la franchise brutale de son amie, Sophie capitule : "Si, c’est vrai et … — Et quoi ? insiste la brune— Et … c’était même très bon ! Voilà ! avoue Sophie, vaincue.— Pour autant, tu n’assumes pas vraiment, tu restes gênée d’en parler !— Parce que toi, non, tu irais le raconter sur tous les toits ?— Sur tous les toits, n’exagérons rien, mais je n’en éprouve aucune honte. J’ai adoré ces moments, j’en garde un souvenir attendri, et quelque fois même une certaine nostalgie. Philippe a beau être un amant attentionné, très délicat, très doux, ses mains n’auront jamais la douceur de celle d’une femme, ses lèvres ne seront jamais aussi mutines. Ses caresses, aussi merveilleuses qu’elles soient, ne seront jamais aussi expertes que celle d’une compagne qui connaît les tours ...

... et détours qui mènent au plaisir. Alors oui, je l’avoue, il m’arrive de regretter cette époque, j’ai parfois l’envie de recommencer, il m’est arrivé de regarder une femme avec envie et de désirer son corps et ses caresses. Cette dernière phrase comble Sophie : l’aveu est direct, sans détour, sans ambiguïté. La tension est extrême entre les deux femmes, le désir est palpable. Étourdie par ses aveux qui la comblent et qu’elle partage, ces aveux qui ont enflammé son désir, réveillé un feu qui embrase son sexe, Sophie sent tomber les barrières et les peurs qui jusque là la retenaient. Malgré tout, elle veut encore valider les dispositions de son amie. Et c’est d’une voix faible et rauque qu’elle s’adresse à Julie : — Et ça t’est arrivé depuis le lycée.— Quoi donc ? De faire l’amour avec une autre femme ? Non jamais. Ça a faillit un jour, mais malheureusement …— Malheureusement ? Tu regrettes ? C’était quand ?— Il n’ y a pas très longtemps à vrai dire ! Six-huit mois peut-être. Philippe était parti aux States et j’avais passé une soirée chez Béa. Elle venait juste de faire la connaissance de Christophe, mais il n’était pas là ce soir-là …— Toi et Béa !!!— Oui, mais il ne s’est rien passé ! On avait discuté toute la soirée, d’un tas de choses en général, et de sexe en particulier. À deux heures du matin, on y était encore et j’ai décidé, à l’invitation de Béatrice, de dormir sur place. Au moment de se coucher, elle paraissait gênée de se déshabiller devant moi, j’ai donc pris les ...