Le baume de l'âme (1)
Datte: 09/10/2018,
Catégories:
Divers,
... sa classe. — Oui évidemment. Mais… — Vous voulez boire un verre, je vous sens un peu… tendu. — Merci, je ne voudrais pas vous déranger. — C’est déjà un peu fait non ? Alors un verre ne changera rien. — Alors un… café si vous voulez ! — Voilà ! Ensuite vous me raconterez toute votre histoire calmement, d’accord ? — Bien sûr, je suis là pour cela. Donc Clémence était ma mère. Je ne connais pas mon père et j’ai bien peur de ne jamais le… rencontrer. — Je vous écoute. Mais soyez clair ! — Clémence donc fréquentait l’école du Phény. Ça, ça vous parle peut-être ? — Oui ! Yann y faisait souvent référence, c’était son école primaire. — Ma mère aussi a connu donc les bancs des classes du Phény. Et ensuite il semblerait qu’une idylle soit née entre lui et ma mère. — Comment pouvez-vous en être si sûr ? Il ne m’en a jamais parlé. Je n’ai sans doute pas été sa première « petite amie », mais il était très discret sur ses amours de jeunesse. Jamais une allusion, jamais un mot désobligeant, sur personne du village. — Oh ! Rassurez-vous, ma mère non plus ne m’en a jamais dit un seul mot. Elle n’a pas même souhaité me dire le nom de mon père. — Alors, pourquoi venir me parler de cela ? Ici aujourd’hui et chez moi ? Je ne vois pas ce que Yann ou moi venons faire dans cette affaire ! — Maman est décédée l’année dernière au mois de mars. J’ai dû donc vider la maison, faire du tri dans les papiers et fouiller un peu les armoires. — Désolée pour votre mère, mais Yann est aussi parti, fin ...
... octobre, l’année dernière également. Donc si je comprends bien votre maman avait trente-neuf ans aussi ? — Oui ! Elle m’a laissé une jolie maison à Luxeuil les bains. Vous situez ? — Ben oui, la Haute-Saône n’est pas si éloignée. — Nous ne revenions jamais ici. Il faut dire que quand je suis né, maman avait à peine dix-huit ans. Elle n’a jamais voulu me parler de mon père ! — Et vous pensez qu’il y a un lien entre Yann mon mari et votre père ? Ils se connaissaient peut-être ? — Je vois que vous ne me comprenez pas bien, Madame Sarran. — Comment ça ? Qu’est-ce que je devrais comprendre ? Expliquez-vous bon sang ! — C’est ce que je fais ! Dans les papiers de ma mère, j’ai trouvé une lettre, un courrier qu’elle n’a jamais envoyé. Une missive adressée à votre mari. Mais entendons-nous bien, il ne devait avoir lui aussi que dix-huit ans à l’époque où ma mère l’a écrite cette lettre. — À Yann ? Mais pourquoi ? Pourquoi votre… pourquoi aurait-elle écrit à mon mari ? Et voyez-vous une raison pour qu’elle ne l’ait pas expédié cette lettre ? — Tenez ! Vous voulez la lire ? En prendre connaissance ? — Mais c’est votre courrier personnel, je ne peux pas faire cela. Et je ne vois pas en quoi je suis concernée ! Vous me faites peur avec cette histoire. Que voulez-vous à la fin ? — Rien Madame ! Ou plutôt si… comprendre qui je suis, d’où je viens ! — Mais je… n’en sais rien moi, vraiment. — Je le sais ! En revanche j’aurais aimé… en savoir un peu plus sur l’homme qu’était votre mari, il est très ...