Le baume de l'âme (1)
Datte: 09/10/2018,
Catégories:
Divers,
... décès, la ferme est devenue la nôtre. Mais jamais je n’ai vu maman avec un homme, ou alors elle était discrète. Elle me parlait d’ici, de son village comme si c’était le plus beau du monde, mais quand je voulais venir visiter la région en sa compagnie, elle refusait. — Et jamais elle n’a évoqué mon mari… enfin Yann ? — Une seule fois, alors qu’une fois de plus je la tannais pour savoir qui était mon père, j’ai eu cette surprenante réponse. « Un salaud, mais un prince aussi… peut-être, et elle a éclaté de rire ». — Il reste quand même cette question de stérilité. Nous avons fait tellement d’examens que… je ne saisis pas comment ça aurait pu se produire. Il ne pouvait pas avoir d’enfant et ça, c’est bien une vérité. Alors possible avec une autre femme ? Je vais consulter mon médecin dès demain pour savoir. — Merci Madame Sarran. Je suis très heureux de vous avoir rencontrée. Je peux vous demander… comment était-il ? Ne me répondez pas si c’est trop… difficile, trop douloureux. — C’était un homme juste, doux, bon, un mari parfait. Je ne lui connais aucune aventure. — Vous avez eu de la chance alors ! bgvboou — Je ne sais pas si c’était bien de la chance ! Soit, il n’était pas au courant pour vous… ou… je me serais trompée toute ma vie ? Dur à avaler ne croyez-vous pas ? J’imagine aussi ce que vous avez dû endurer, mais il y a sûrement une explication quelque part… — Vous… vous voulez bien m’aider à la trouver ? Je vous en prie. C’est une vraie prière ! Une supplique en quelque ...
... sorte. Je veux savoir pour grandir, mûrir dans ma tête. Je regrette l’intransigeance de maman, elle n’a jamais compris mes motivations et n’a pas accédé à mes demandes incessantes. C’était une erreur, tout le monde a le droit de savoir qui il est et d’où il vient. — Je comprends et je vous assure que je vous aiderai, dans la faible mesure de mes moyens. Mon Dieu, il est déjà si tard… vous restez dîner avec moi ? Comme cela, vous me parlerez de cette femme qui apparemment a plu à mon… enfin à Yann ! — Oui, c’est mon plus cher désir. J’adore votre maison. Il a vécu ici, toujours ? — Nous avons vécu des heures merveilleuses ici ! Oui ! Merveilleuses ! — Ne soyez pas triste ! Je suis certain que ce n’était pas un sale type. — Ben oui ! Je vous interdis de le penser une seule seconde. Pour lui sans doute n’existiez-vous pas. Nous avons tout partagé, alors il m’aurait forcément parlé de vous à un moment ou un autre de notre vie. Et puis il aurait pu me faire des confidences aussi les derniers jours. Il n’a jamais été dupe et savait bien que sa fin était toute proche. S’il avait su pour vous… je le saurais aussi, c’est inévitable. Yann junior avait accepté avec empressement l’invitation de cette femme qui selon lui, aurait partagé la vie de son père. Mais dans ce cas pourquoi n’aurait-il pas pu avoir d’autres enfants ? Les médecins nombreux, que le couple avait rencontrés, avaient tous été formels. Une impossibilité de procréer ! Une séquelle des oreillons mal soignés était la cause ...