Lettre à O.
Datte: 20/10/2018,
Catégories:
hh,
hplusag,
jeunes,
extracon,
inconnu,
fête,
hsoumis,
Oral
nopéné,
lettre,
confession,
... m’importait plus que cette odeur qu’il fallait retrouver, je n’y ai pris aucun plaisir tout ça me paraissait si décalé si inattendu si incongru vu ce qu’on avait vécu avant, ce dîner ces paroles, un bien-être enveloppant, quand je suis descendu vers son sexe pour le prendre dans ma bouche, j’ai senti ses mains sur ma tête il n’osait pas y aller, il n’osait pas m’agripper les cheveux et m’imposer sa cadence son plaisir, il a fini par le faire, il me faisait mal mais je l’avais voulu et le plaisir que je ressentais était purement intellectuel, l’idée d’être maîtrisé d’être assimilé à un organe dont on tire son plaisir, lui était doux plein d’attention, toi tu as été odieux dès le départ et je dois dire que c’est ce que j’ai aimé, lui était jeune et il s’essayait à ce jeu, il n’avait pas assez vécu pour l’alimenter, comme avec mon ex où durant notre dernière nuit d’amour j’ai enfin senti sur mes poignets les tissus avec lesquels il me les avait attachés je ne pouvais plus rien faire les yeux bandés je cherchais ses lèvres à tâtons c’est son sexe que je trouvais la peau tendue de son aine, il faisait ce qu’il voulait de moi dans la pénombre de notre chambre, ce qu’il voulait même s’il avait voulu me frapper je me serais laissé faire les mots douleur et désir ne se sont jamais autant ressemblé mais il en était à son coup d’essai il était maladroit non toi, tu étais cohérent, uni et simple, tu portais étalé sur ton corps comme un habit poisseux le pétrole obscur de ton vécu de ...
... tes pensées de tes frustrations de tes amours (l’amour que tu disais vouloir ne plus ressentir ou en tout cas vouloir fuir) tout transparaissait sur toi en une sombre limpidité, tout d’abord j’ai cru que tu n’étais pas « pour moi » si l’on peut dire, que tu n’aimais pas les hommes, voire que je te dégoûtais à cette table de restaurant où je parlais fort et où tu te taisais, laissant échapper parfois une parole cinglante elle me claquait aux oreilles comme une bannière offerte au vent, l’humiliation m’était devenue presque agréable et je te répondais et tu jouais avec moi, me semble-t-il, à ce terrible ballet de la séduction, j’ai résisté à ton joug, je t’ai répondu en insolent et tes lèvres minces s’étiraient en un long sourire ton visage était assez sévère en fait, tout y était qui devait me révéler comment devait se passer la nuit pour moi, tes lignes droites, tes sourires calculés, ton ton cassant, et quelque chose dans la voix qui laissant pourtant entendre que tout n’était pas à prendre au premier degré, j’ai adoré cette nuit dans tes bras soit dit entre nous, justement parce que tu m’as pris dans tes bras et que, comme un pendant à ta domination parfois brutale, il y avait cette tendresse rude et vraie, et tes mains parcourant mon corps pétrissaient ma peau et tes baisers me le disaient, mon père m’a frappé quand j’avais dix-sept ans il m’a frappé frappé frappé à terre humilié comme jamais on ne me l’a fait et on ne me le fera jamais plus c’était une veille de Noël la ...