1. Perdus


    Datte: 25/10/2018, Catégories: nonéro, aventure, sf,

    ... autres sons. Mais je crus moi aussi déceler comme un frottement. Ou peut-être des bruits de pas qui auraient glissé sur le sol humide. — … Ou quelqu’un. J’ai peur, Johan. Elle se serra plus fort encore contre moi. Je n’étais pas très rassuré non plus, et j’oubliai instantanément toute velléité d’ordre charnel. — Ohé ! Y a quelqu’un ? Une sorte de hoquet inquiétant nous répondit. Peut-être un rire. Alys frissonna. Je l’entraînai de quelques pas dans l’obscurité, tâtonnant devant moi, nous éloignant de l’étang souterrain duquel nous étions sortis. Mais dès mon troisième pas, je me coinçai le pied dans une anfractuosité et m’effondrai de tout mon long sur la roche. Alys tenta en vain de me retenir, et m’aida à me relever. Mais nous sursautâmes tous les deux en poussant un cri de frayeur lorsque des mains se posèrent sur nous. — Ne bougez plus ! Et taisez-vous !— Qui… qui êtes-vous ?— Tais-toi, je t’ai dit !— Aaaahhh !— Aïe ! Des mains rugueuses me maintenaient au sol et palpaient tout mon corps. Et à entendre les cris de ma compagne, je devinai qu’on la retenait de la même façon. — Hmmm… deux dégénérés, fit une autre voix rocailleuse, un mâle et une femelle. Il y avait au moins trois personnes autour de nous. Trois hommes, semblait-il. Des infortunés échappés plus tôt de la même prison que nous ? — Nous nous appelons Alys et Johan ; nous nous sommes éch…— Silence ! Et l’ordre fut ponctué par un coup de poing en pleine tête. Le salaud avait cogné dur. Et surtout, il paraissait ...
    ... y voir dans cette ignoble obscurité. Tous nos assaillants semblaient voir, alors que je demeurais désespérément aveugle. — Hmmm ! Tâtez-moi ça, les gars…— Arrêtez ! Lâchez-moi !— Cette femelle est rudement excitante ! Au hasard, je balançai de grands coups autour de moi, mais sans réussite. Tout juste frôlai-je l’un des hommes, qui riposta en m’envoyant à nouveau au sol. — Johan ! Au secours !— Aarh ! Sa poitrine ! Et ses fesses !— Ça suffit, lâche-la, Anton ! Cette dernière voix, autoritaire, était très nettement féminine. Il y eut un silence hésitant. — Je t’ai dit de la lâcher ! Tu te la taperas quand je t’en aurai donné l’autorisation. Un grognement fut la seule réponse, et Alys me tomba soudain dessus. Et alors que nous nous relevions, la voix féminine s’éleva de nouveau, juste au-dessus de nos visages, tellement proche que nous pouvions sentir le souffle chaud qui ponctuait les paroles devenues exagérément courtoises. — Pour une fois que nous avons la chance de recevoir des visiteurs entiers, nous devons nous montrer agréables…— Autant les bouffer, oui ! beugla un homme.— On bouffe le type, et on garde la fille, elle est bonne !— On bouffe personne, crétins ! Ils sont vivants ! Vous voulez les tuer ? Ce sont des dégénérés, comme nous ! Pas des surveillantes ni aucune de ces connasses de corps purs !— Et alors ? On va les garder ? On arrive déjà à peine à survivre à nous sept !— On garde la fille, on pourra se la taper et ça changera un peu !— Oh ta gueule ! rétorqua la ...
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