1. Perdus


    Datte: 25/10/2018, Catégories: nonéro, aventure, sf,

    ... femme. Moi, c’est le mec que je veux garder, il est de bonne constitution et a une belle queue, ça me changera un peu de vos corps décharnés et de vos bites rabougries !— Il est de bonne constitution et on devrait le bouffer ! Et tu pourras bouffer sa bite si tu veux !— Pfff ! Allez, amenez-les jusqu’à la maison. On nous saisit sous les bras pour nous relever et nous entraîner dans l’obscurité pendant ce que j’imaginais être deux ou trois centaines de mètres. Je manquais de tomber à chaque pas, mais les types me tenaient bon. Et enfin j’aperçus quelque chose, un minuscule éclat de lumière, et puis un autre, et encore un autre. Sur le sol, au pied des parois. Les lueurs s’intensifiaient à mesure que nous en approchions. Les hanches nues d’Alys se dessinaient dans la pénombre, et de vagues silhouettes à ses côtés. Et je compris lorsqu’on nous poussa contre ce renfoncement de la caverne : c’étaient de petits champignons qui produisaient cette faible lumière. Mais aussi faible fut-elle, cela suffisait à trancher vivement de la complète obscurité dont nous sortions, et je pouvais enfin voir nos assaillants. — Alors, qui êtes-vous ? questionna cérémonieusement la femme. Et comment êtes-vous arrivés ici ? Son corps nu était maigre, même dans la pénombre on devinait ses côtes. Ses cheveux longs et blancs, ébouriffés, complétaient son allure inquiétante. Auprès d’elle se tenaient plusieurs hommes, nus également, j’en comptais cinq, tous encore plus maigres, tous effrayants, tous les ...
    ... yeux fixés sur nous. — Vous inquiétez pas ! Personne va vous bouffer ! fit l’un d’eux en devinant sans doute l’épouvante d’Alys.— Ouais, on est pas des sauvages.— On bouffe juste les cadavres.— Par contre, je te baiserais bien quand même, ma p’tite ! Presque rassuré de les voir et de les sentir finalement si faibles, je me redressai, menaçant, prêt à en découdre. — Eh relaxe, mon gros ! Assis ! Celui qui avait parlé ramassa une grosse pierre. — Silence ! La femme s’approcha et effleura mon torse d’une main émaciée. — Ils ne vont pas toucher à ta femelle, mon beau. Comment t’appelles-tu ?— Johan. Et elle, c’est Alys. Nous nous sommes échappés de la prison de Tal-Mania.— Par la cascade ?— Oui. Nous étions nombreux, une dizaine.— Et où sont les autres ?— J’ai peur que quelques-uns flottent au pied de la chute d’eau.— Morts ? s’écria l’un des hommes. Ça pourrait nous faire à bouffer !— Et c’est toi qui vas aller les chercher, peut-être ? lui rétorqua un autre.— Y a qu’à attendre. Peut-être que le courant les poussera par ici.— Ouais, ou peut-être pas !— Vos gueules ! trancha encore la femme. Je m’appelle Anika. Bienvenue en enfer, Johan et Alys ! Vous êtes tombés dans une prison pire que Tal-Mania.— Ça fait longtemps que vous vivez ici ? demanda ma dulcinée en se relevant à son tour sous les avides regards masculins.— Parce que tu crois qu’on peut compter les jours, poupée ? On voit que dalle ! Ni soleil, ni lune !— Comment êtes-vous arrivés là ?— Une descente des surveillantes ...
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