La vie d'avant (2)
Datte: 03/11/2018,
Catégories:
Erotique,
Anicet ou le retour ! Annette a oublié Dorothy et son frère, je suis rentrée avec elle. Nos études n’attendent pas. Elle a de nouveau essayé de faire l’amour avec moi, mais c’est à mon refus catégorique qu’elle a dû cette fois faire face. Je ne veux pas recommencer ce genre d’expérience. Un nouveau est aussi arrivé qui a failli faire exploser notre belle amitié. Mon amie court après, mais apparemment lui n’est pas intéressé. Lui c’est Jules ! Il vient poursuivre ses études à notre fac, ses parents ayant changé de région. Ce garçon n’a rien d’un Apollon. Il est maigrichon, porteur de lunettes à doubles foyers et pourtant, Annette s’est entichée de lui. Pas bien longtemps je l’avoue. Seulement le temps d’un refus sans doute, le temps de se faire bâcher. Comme elle ne supporte pas les contradictions, ni lui ni moi n’avons donc plus ses faveurs. Elle ne m’a pas tenu rigueur plus que cela de ne pas m’être impliquée plus avant dans une relation saphique. Pour le moment, je suis toujours vierge et je compte bien le rester. Pourtant Jules est de plus en plus présent dans notre piaule et son savoir notamment en matière de droit m’est d’une aide précieuse. Il passe des heures, des soirées entières à recevoir les piques de notre gaillarde qui ne digère sans doute pas qu’il ne l’ait pas appréciée... au sens physique du mot. Alors ce week-end où elle rentre chez ses parents, je suis seule dans notre chambre. Jules n’est pas rentré chez lui non plus et son invitation pour aller voir un ...
... film, je l’accepte bien volontiers. Rompre la monotonie et la routine par une toile fait aussi partie des rares permissions que je m’accorde. Ce qui se passe sur l’écran est insipide et sans saveur. Le film est un navet qui ne me restera pas vraiment en mémoire. Mais ce qui me marque au plus haut point c’est l’empressement de notre nouvel ami. Il y met un zèle impossible à ignorer, faisant des ronds de jambe surprenants. Et son bras qui m’entoure l’épaule maladroitement alors que deux personnages sur la toile s’embrassent, serait plutôt risible. Les efforts qu’il fait sont touchants, sympathiques, sans ouvrir chez moi un quelconque émoi. Alors qu’il se soulève légèrement pour essayer de m’embrasser, je tourne la tête délibérément et sa bouche se perd dans mon cou. A-t-il senti mon refus ? Son bras disparaît rapidement de la place occupée quelques instants. Dans la pénombre, je vois sa moue, je lis aussi un certain désappointement sur son visage. Alors mue par un sentiment de culpabilité inexplicable, je me tourne vers lui et c’est moi qui l’embrasse. Ce qui s’ensuit reste confus. Ce baiser soudain, devient comme une lumière dans notre sombre retraite. Jamais encore aucun baiser ne m’avait autant bouleversée. Je suis en transe comme si le feu montait partout dans mon corps et il ne fait rien pour le calmer pourtant. Gauches et maladroits, nos premiers émois mutuels sont pourtant comme un déclic. Je sais ce qu’avoir envie de faire l’amour veut soudain dire. Non ! Pas une petite ...