1. La vie d'avant (2)


    Datte: 03/11/2018, Catégories: Erotique,

    ... qui sortent les reliques parentales. Ma vie fout le camp en petit morceau par des bras musclés qui ne sont embarrassés que de ma présence inopportune. Il arrive aussi un moment où tout est vide, un instant où je suis tellement proche de toi Anicet que je sens ton parfum. — Tu es, comme hier ! — Hier ? Tu veux dire comme il a y des années... hélas ! Les plus belles sont loin et mes premières rides barrent mon front et cernent mes yeux. — Non ! Je sais bien que c’est toi, toi celle que je cherche depuis... — Tu crois vraiment à ce que tu dis ? Je n’ai pas de réponse. Ou plutôt si j’en ai une, sans paroles. Ses bras viennent de m’attirer contre lui et sa bouche, clôt la mienne. C’est comme un coup d’orage, un coup de grisou au fond d’une mine. Tout tourne à vitesse grand V avec ce baiser qui cette fois n’est pas inachevé. Je retrouve le gout du miel, celui des fruits rouges et murs des guignes d’antan. Il ms serre à me casser contre cette poitrine qui écrase la mienne. Ses mains tremblent, mais sans doute pas plus que les miennes. Je sais, il sait, nous savons que là dans ce nid vide, quelque chose va être décisif. Nous avons tous les deux roulés sur le parquet de ce qui était encore il y a quelques minutes, un salon. C’est dans la poussière d’hier que nous cherchons nos fortunes respectives. Il m’embrasse et j’adore cela. Les ...
    ... sons des deux nuits précédentes sont là, à me narguer. Mes cris seront-ils aussi superbes que ceux de Louisa ? Je m’en fiche. Ces grands battoirs qui me frôlent m’apportent autant de tressaillements que si j’avais vingt ans. Et ses lèvres qui me courent partout sur la peau. Elles vont de ma nuque à mes oreilles. Des doigts se font fureteurs et déchirent plus qu’ils ne dégrafent, avec impatience Ils étirent et malaxent tout ce qu’ils peuvent atteindre, mais je ne m’en plein nullement. Le chemin de la bouche est une révélation. Je gémis pour toutes ces années perdues, je crie pour ce bonheur tout neuf. Et quand un premier assaut écharpe la seule chose que je t’ai gardée, la douleur ne m’atteint que de loin. Il stoppe cependant une fraction de seconde et ses yeux m’interrogent Muettement, il me demande si c’est bien ce qu’il croit, si c’est possible ! Et comme mon menton se crispe tout en se mouvant de haut en bas, il comprend. Il sait et je hurle ! Cette fois rien ne viendra ternir cette journée si belle. Que le temps soit moche ou ensoleillé, je suis moi aux anges, au paradis. Nous nous perdons à deux dans un corps à corps où chaque lame de plancher se met à gémir comme pour accompagner mon chant du cygne. Anicet... je t’aime, Anicet... mon guerrier, mon vainqueur, je te tiens et je te garderai... pour le reste de mon âge... 
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