1. La vie d'avant (2)


    Datte: 03/11/2018, Catégories: Erotique,

    ... faim comme ça, seulement un grand appétit féroce qui me dévore le ventre, me serre l’estomac dans une boule de nœuds impossible à détricoter. Jules pourtant ne semble pas s’apercevoir de ce trouble grandissant qui peu à peu me fait perdre tous mes repères. Il est loin de se douter que s’il osait... je serais à lui sans hésitation. Après le cinéma, nous nous quittons sans qu’un seul mot soit prononcé. Mais moi j’ai le feu au ventre et aucune envie de passer cette foutue soirée enfermée dans ma chambre. Alors je décide d’aller finalement trainasser un peu en ville en général et dans un bar en particulier. Le bruit me rappelle que je ne vis pas seule, dans une bulle. Je prends une vodka-orange et je sens les regards des jeunes gens qui sont au comptoir. Ceux-ci s’appesantissent sur ma pauvre silhouette et finalement je me dis que ce n’est pas forcément une si bonne idée que cela de trainer ainsi les rues et encore moins les cafés à des heures aussi tardives. C’est d’abord un gamin à qui je ne donnerais pas plus de seize ou dix-sept ans de venir s’asseoir face à moi, à ma table. Sans gêne, il m’interpelle et je me sens soudain dans mes petits souliers. — Alors la belle, on est en goguette ? Tu chasses ou tu as vraiment soif ? — Je ne vous ai rien demandé ! Vous n’êtes même pas majeur sans doute. Merci de me laisser tranquille. — Wesch ! Fais pas ta mijaurée. T’es là pour chercher un mâle alors tu l’as devant toi. En plus je te jure, je suis hyper bien monté. Viens aux ...
    ... toilettes, je vais te montrer ça ! Tout en me parlant, cet idiot m’a attrapé le poignet et me tire comme pour le suivre. J’ai la trouille de ma vie. — Mais... enfin, lâchez-moi ! Vous me faites mal. — C’est rien ! Viens j’te dis. Bon sang, ça se voit que tu es chaude et en plus bonasse. Allez viens ! — Zut à la fin ! Vous allez me foutre la paix, oui ou non ? — Race de mort ! Raciste avec ça ! C’est parce que je ne suis pas comme toi ? Bien fringué et complètement blanc ? T’es une pute et tu refuses un client ? — Lâchez-moi, vous voulez bien. — Ta gueule sale pute ! Je veux te baiser, alors ne fais pas de cri ! Suis-moi, je vais te faire monter aux rideaux. — Et moi je vais te foutre à la porte si tu continues à emmerder mes clients. Casse-toi ! Sinon je vire à coups de pompes ! — Ne te mêle pas de ça mon vieux ! Cette gonzesse, c’est ma meuf et elle est là pour moi. Tu vois bien qu’elle en crève d’envie, alors ne te mets pas en travers de mon chemin. — Ton chemin ? C’est celui de la sortie. Le type qui vient d’intervenir, c’est sans doute le patron du bar et il vient de coller une taloche sur le museau du mufle qui ne m’a toujours pas lâché le poignet. Mais sous la gifle, il est vexé et se rebiffe. L’autre, une bonne quarantaine d’années est immense et le gosse ne fait pas le poids. D’autres buveurs d’âge équivalent à celui du boss, se mettent entre le gamin et le propriétaire du bar. — Foutez-le dehors ou je lui casse la gueule. Parler comme ça d’une femme... c’est qui cette ordure ...
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