1. La vie d'avant (2)


    Datte: 03/11/2018, Catégories: Erotique,

    ... l’a emprisonné. Rien à faire... par contre il me faut réagir et revenir dans la maison familiale. J’irai... oui... j’irai la semaine prochaine, peut-être... — oooOOooo — Un second petit déjeuner avec mes deux logeurs. Louisa a des cernes sous les yeux et ceux de son mari sont brillants de tendresse pour elle. J’ai dû raté quelque chose en attendant... bon chassons ces idées idiotes ! Je n’ai pas laissé de message cette nuit. Pas envie de parler derrière cette voix féminine standardisée. — Tu es bien pensive ma belle ! C’est Louisa qui m’interpelle alors que je suis bien loin de là. Quatre quinquets sont figés sur moi, attendant une réponse. — Euh... non, non ça va ! Un peu de mal à me réveiller sans doute. Menteuse avec ça ! Que dire de plus ? Que j’ai encore raté un simple rapprochement par téléphone interposé ? Ils vont rigoler, pas moi et je n’ai pas l’intention de débattre de cela au coin de leur table du petit déjeuner ! — Tu n’as toujours pas appelé Anicet ? Tu devrais le faire, ça te ferait du bien ! — ... — Ben oui ! Ne prends pas cet air ahuri Ariane. Tu as toutes les cartes en main. Ton destin t’appartient non ? Tu ne vas pas attendre d’avoir soixante-quinze piges pour... Julien calme les élans louables de son épouse. Mais elle n’a pas envie de me laisser tranquille ce matin. Elle revient à la charge. — Vas-y ! Bon sang ! Appelle-le ! Bats le fer pendant qu’il est chaud. Si tu ne le fais pas tout de suite, tu ne le feras plus demain. — Je crois que Louisa sur ce ...
    ... point a raison. Tu es trop belle pour rester seule. Et puis s’il te dit non au moins auras-tu essayé et ce ça qui compte. — Vous... vous avez peut-être raison ! Il me voit m’éloigner pour rejoindre ma chambre. Je tente une fois de toucher... trois sonneries, trois bips et... une voix, inchangée, une voix que je reconnaitrais entre mille. Aucun mot ne sort de ma bouche, je respire plus fort, c’est affreux cette paralysie qui me bloque là. Une émotion sans borne. Une main m’arrache soudain le téléphone. Louisa qui m’a suivi hausse les épaules. — Allo ! Vous êtes Anicet ? Je ne sais pas ce qui se répond, mais elle continue et c’est de moi qu’elle parle. Puis au bout de quelques minutes, mon portable est de nouveau entre mes doigts. — C’est... vraiment toi Ariane ? — Ou... oui Anicet, c’est moi ! — Tu es chez Julien et Louisa ? uzmuddav — Oui, mais je vais chez mon père, je vide la maison... et les « Emmaüs » vont venir tout à l’heure chercher les derniers meubles... — Je peux venir te retrouver si tu veux. Nous avons tant de choses à nous dire... — Tu ferais ça ? Alors, viens... Le temps n’est plus assez long. Je dois filer, remonter « là-haut ». Je prends congé de mes amis et mon Dieu cette impatience qui m’habite me fait trembler. Il ne me reste plus qu’à attendre. Le camion et l’arrivée de ce qui fait faire boum-boum à mon cœur. Mes jambes ont bien du mal à supporter mon poids et c’est fou les idées qui me traversent l’esprit. — oooOOooo — Une berline vient de s’arrêter devant ...