L'histoire de Géraldine
Datte: 17/11/2018,
Catégories:
f,
ff,
copains,
gros(ses),
grosseins,
telnet,
volupté,
cérébral,
revede,
Voyeur / Exhib / Nudisme
Masturbation
intermast,
Oral
... assez tué de monde pour aujourd’hui ! a conclu le chef, en tournant son regard vers le jeune. Plusieurs camions et voitures de police les attendaient, à leur sortie. Un énorme son a éclaté à la droite de la tête de Géraldine. Puis un choc d’une très grande violence a projeté son bassin vers l’arrière, l’étalant à plat ventre sur le trottoir. La voix qu’elle connaissait a crié. Rideau. À son réveil, ses yeux ont, d’abord, refusé de s’ouvrir. Tout ce qui l’entourait était beaucoup trop blanc. Elle était seule dans ce qui ressemblait à une chambre d’hôpital. Une autre forme blanche est entrée, tel un fantôme et a évolué un moment autour de son lit, pour venir s’arrêter à sa droite. Une main a caressé la sienne. — Bonjour… Ça va ? Sa convalescence a été longue. On lui a appris que son mari était mort : touché par une "balle perdue" de la police. Une autre l’avait atteinte, elle. Le docteur qui l’a opérée lui a dit qu’il avait tout tenté pour sauver ce qui pouvait l’être. La balle avait détruit son utérus, tuant son occupant, pour aller s’arrêter dans un rein, qu’il avait dû retirer aussi. Voilà. En à peine moins de trente minutes, tous ses espoirs ont été réduits à néant. Les quatre parents, les siens et ceux de Jean se sont relayés, dans sa chambre. Parfois, ils étaient tous les quatre à traîner autour de son lit, ne sachant pas quoi faire de leurs mains, lui jetant des regards furtifs, désolés, ou carrément larmoyants. Ils semblaient complètement impuissants face au mutisme ...
... et aux regards trop secs, de la jeune fille. Son seul réconfort venait de la première infirmière à l’avoir trouvée, éveillée dans son lit. Elle, elle arrivait parfois à la faire pleurer. Chantal lui parlait sans cesse, de tout et de rien, et soudain, elle éclatait en sanglot. Quand ça arrivait, elle cherchait les bras de Géraldine, qui laissait éclater sa détresse. Personne, dans cet hôpital, n’a jamais entendu le son de sa voix. Pas même Chantal. L’infirmière, qui était à peine plus âgée qu’elle, avait assisté à l’opération, mais le chirurgien avait dû la renvoyer de la salle d’opération : elle était proche de l’état de choc. Totalement inefficace. Peu avant sa sortie, Chantal est venue la retrouver. Elle lui a dit qu’elle démissionnait : elle ne pourrait pas supporter d’être exposée à ce genre de tragédie trop longtemps. Elle lui a dit aussi qu’elle avait ressenti, instantanément pour elle, une sorte de "coup de foudre d’amitié". Jamais, tout ce qu’elle avait fait pour elle n’avait été de la pitié, juste de l’amitié. Elle lui a dit tout ça alors que des larmes silencieuses coulaient sur ses joues, et qu’elle lui caressait les mains, assise sur son lit. Peut-être, en étant très attentif, en avez-vous entendu parler, mais ça m’étonnerait !… L’état lui a offert une pension tellement énorme, qu’il était clair qu’il achetait ainsi son silence. Le Président de la République de l’époque lui a même rendu visite. Derrière son discours gêné mais alambiqué, elle a cru entendre qu’il ...