1. La part des Anges...


    Datte: 28/11/2018, Catégories: fh, vacances, magasin, Collègues / Travail collection, odeurs, init,

    Série estivale, de portraits, de cartes postales, piqués sur les plages de France et quelques lieux de villégiature estivale. Portraits de femmes et d’hommes à qui, sous prétexte que c’est l’été et qu’ils sont en vacances, tout semble être permis… L’été, propice à toutes les rencontres, toutes les opportunités, toutes les excentricités ? Bon nombre d’entre nous en ont entendu parler, mais très peu les vivent. Jamais là au bon moment, au bon endroit ! Et vous découvrez, souvent après coup, que vous êtes passés à côté de ce qu’il fallait voir, car vous n’en étiez pas loin… Et cela pourrait presque venir gâcher vos vacances ! Enfin… leurs souvenirs. Alors, pour vous éviter de rentrer moroses, je vous propose quelques portraits, piqués sur le vif, sur les plages, dans quelques stations balnéaires de nos côtes ou dans quelques lieux touristiques que vous avez peut-être fréquentés… Adaptez-les à vos souvenirs et faites-les vôtres… Ils sont à vous. La part des Anges… «Boire sans soif et faire l’amour en tout temps, Madame, il n’y a que cela qui nous distingue des autres bêtes.» disait Beaumarchais et c’est avec cette belle et magnifique phrase de ce libertin qu’après quelques heures de route, j’arrive en Arbois, en Franche-Comté, pays du vin Jaune. C’est un vin blanc très particulier qui doit longtemps vieillir pour être apprécié par les amateurs de bonnes chairs. Moi-même, amateur de toutes ces bonnes choses que notre terroir de France nous réserve, j’avais très envie de mieux ...
    ... connaître ce vin et la cuisine qui l’accompagne. Ici, en Arbois, des « caveaux » et des châteaux à visiter et où l’on peut déguster, ce n’est pas ce qui manque et le touriste est tellement sollicité qu’il ne sait où et à qui s’adresser ! Alors, à l’aveuglette, au feeling, j’entre dans le premier qui me semble sympathique. C’est une longue cave voûtée, fraîche qui sent le renfermé, la poussière et l’alcool. Au fond, penchée sur un tonneau, une longue pipette à la main, « un petit bout de femme », qui ne doit pas mesurer plus d’un mètre soixante. Tonique, elle promène en avant une paire de seins à faire pâlir la moindre des vaches du Jura. À mon approche, elle laisse échapper un filet de vin de sa pipette qui se répand sur le foudre et la fait jurer, tel un charretier, avant de me distiller un grand sourire, de s’excuser et me souhaiter la bienvenue. Je reste subjugué par ses deux grands yeux bleus-myosotis et la coiffure en « casque » qui fait briller des reflets bleutés dans sa chevelure noir corbeau. Bien entendu, elle me fait l’article sur le vin Jaune et de sa production en particulier. Elle m’explique le système de fabrication, me montre le tonneau de fermentation-vieillissement témoin et commence à me faire goûter sa production, accumulant au fur et à mesure, un langage fleuri et si particulier aux amateurs de vin. Elle me saoule de paroles et d’échantillonnages. Au point qu’au bout d’une heure, ma langue est pâteuse et ma tête bourdonne. Dynamique, le verbe haut et gras, ...
«1234...8»