L'Hirondelle qui fait le printemps...
Datte: 08/08/2017,
Catégories:
fh,
inconnu,
jardin,
collection,
amour,
volupté,
cérébral,
revede,
Voyeur / Exhib / Nudisme
BDSM / Fétichisme
Oral
init,
... sonore. D’abord loin puis de plus en plus proche… et mon sexe prend une forme de plus en plus flasque, de plus en plus raplapla. Dans ma main, mon sexe était réel et excité. Je tente de le guider pour lui faire prendre le chemin de l’intimité qui me chevauche et dont je sens la chaleur irradier déjà ma pointe. Et en moins d’un quart de seconde, mon sexe se met à débander, comme celui que je viens d’imaginer… De surprise, j’ouvre de grands yeux. Au-dessus de mon visage, pointent les seins d’Eugénie, mon Hirondelle, qui attend avec quelques impatiences la suite d’un programme que je semble ne pouvoir lui donner. Seuls mes doigts peuvent venir se substituer à moi. La bouche encore graisseuse de mon épanchement, elle me sourit avec mansuétude. Comprend t-elle ce qui m’arrive ? Certainement, car elle s’abstient de tout commentaire, évite la moindre raillerie et s’escrime durant un long moment à tenter de ranimer ma flamme. Mais inexorablement, dans ma tête, pointent les traits graffités de mon sexe raplapla, dessinés de la main experte d’Eugénie. Honteux ! Confus ! Furibard ! Oui, je suis tout ça, et en plus dépité et frustré. Mais elle ne paraît pas s’en offusquer. Elle se relève lentement, s’étire comme une chatte qui sort d’un long sommeil, fait trois pas vers la fenêtre et sans se retourner m’annonce : — Tiens, la pluie s’est arrêtée ! Je remarque alors et seulement que la lumière a changé. Un jour pâlot envahit la pièce. J’étais tellement obnubilé par mon soudain état ...
... d’impuissance que je n’ai pas remarqué l’heure. L’heure à laquelle, généralement, l’Hirondelle s’envole. Et l’Hirondelle part, comme elle était arrivée. Sans bruit. Sans crier gare. Presque sur la pointe des pieds. Elle se rhabille, me dépose un rapide baiser au coin de la lèvre et sans se retourner, dévale l’escalier de son pas souple et coulant. J’entends juste la porte claquer. Je me précipite vers la fenêtre, mais je dois refluer rapidement, car je suis toujours nu. L’Hirondelle s’en va. Le lendemain matin, le ciel est clair, le soleil brille de mille feux et j’attends toute la matinée, vainement. Elle ne vient pas s’installer sur le banc vert bouteille à l’assise défoncée dans le petit square en face de chez moi. Ni ce matin là, ni le lendemain, ni le surlendemain. Moi, je me mets à tourner comme un ours en cage. J’oublie presque mon fiasco et je reprends mes allers et retours entre mon bureau et la fenêtre, poste d’observation par excellence pour guetter, épier le retour de l’Hirondelle. Je suis incapable de travailler, de me concentrer. « L’Hirondelle s’en est allée ! » cette petite phrase hante mon esprit comme une mauvaise rengaine. Est-elle partie définitivement ? Est-ce à cause de moi ? De ma défaillance ? Je ne peux me résoudre à son départ. Le printemps ne fait que commencer ! Elle me manque déjà. Mais elle ne me manque pas comme quand elle disparaît, avant. Non, elle me manque, tout court. N’y tenant plus, je prends le chemin de la banlieue, celui que j’ai emprunté en ...