1. Le cadeau de Georges


    Datte: 14/01/2019, Catégories: hagé, jeunes, BDSM / Fétichisme nopéné, initfh,

    ... heureuse et d’une certaine manière, libre. Malgré cela, le jeudi soir approchait plus vite que je n’aurais cru, voulu aussi ! Et plus l’échéance se précisait, plus je me sentais nerveuse. Alors lorsqu’à l’heure fatidique où la pendule de mon salon accrochait les vingt heures, que la sonnette de l’entrée carillonna, j’eus les jambes coupées. Pour la première fois de ma vie, j’allais me retrouver seule, face à un homme. Âgé, j’en convenais, mais un homme tout de même avec ses mystères et je crus défaillir de voir entrer ce géronte bien mis et parfumé. Il portait beau ce dandy qui entrait chez moi… enfin, il devait aussi se sentir chez lui, après tout. Il se comportait en homme du monde, me faisant la causette, captivant mon attention par des gestes élégants. Les choses sérieuses alors commencèrent dès notre venue au salon. Mais je lui sus gré de ne point me brusquer et de m’entourer de mots gentils. Ma menotte dans la sienne, il caressait mes doigts, tremblant comme un étudiant le soir d’un premier bal de fin d’année au collège. Cependant ces effleurements n’avaient d’autre but que de m’amadouer, de m’amener à lui donner selon ses désirs un plaisir qui se justifiait par cette maison toute meublée dont j’étais l’unique propriétaire. Alors ce premier jeudi, un long apprentissage débutait dans ce boudoir, auprès d’un vieux Monsieur pas très sage, mais, ô combien courtois ! Il me montra comment me comporter en présence d’un homme d’abord, d’un amant ensuite. Tout un art dont ...
    ... aucune parcelle n’était distillée par les religieuses de ces prisons qu’étaient les pensionnats pour jeunes filles. Ce rendez-vous se termina par un baiser, chaste toujours et sur la joue. Je n’avais qu’à me féliciter de cette compagnie si déroutante. Mais au fil des semaines et des rencontres avec Georges, je sus rapidement quelle caresse les messieurs préféraient, celles aussi qui abrégeaient les entrevues pour peu que l’on insistât plus que la normale. Mon professeur de sexualité s’avérait riche en compétences diverses et peu gourmand en travaux pratiques. Sans doute prenait-il son temps pour savourer une prise qui par contrat moral avec Geneviève ne pourrait avoir lieu avant ma majorité. De fil en aiguille, mes mains aussi furent mises à contribution. Ma bouche, si elle avait la théorie, n’avait guère la matière pour réaliser des travaux de grandes ampleurs. Georges n’était plus si vaillant de ce côté-là et ma tâche se bornait le plus souvent à le laisser me couvrir de baisers mouillés. Chacun y trouvait donc son compte et je ne pouvais guère m’enflammer à la mèche éteinte de ce vieillard généreux. Ma rente mensuelle était conséquente et mon Dieu, pourquoi aurais-je dû me plaindre ? Mais juin de l’année 40 devait rattraper l’histoire. Sur mon balcon comme beaucoup d’autres, je suivis avec des sensations de peur cette longue cohorte de jeunes guerriers conquérants qui prenait possession de notre Paris bien triste. La débâcle avait jeté sur nos routes, pêle-mêle, familles et ...
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