Le cadeau de Georges
Datte: 14/01/2019,
Catégories:
hagé,
jeunes,
BDSM / Fétichisme
nopéné,
initfh,
... soldats défaits. Une déroute sans pareille, tristes images que celles que nous montraient ces visages paniqués. Georges ne sortait plus de chez lui et ses rendez-vous n’étaient plus honorés. J’étais toujours vierge et ma foi… il ne me manquait pas puisqu’il assurait toujours mes revenus. Geneviève passait me voir presque tous les jours. Nous sortions dans les rues de la ville où mon frais minois, à moins que ce ne soit mon derrière, attirait les regards concupiscents de nos vainqueurs. Partout des uniformes, à chaque coin de rue des barrages. Il me semblait avoir des facilités grâce à un sourire de circonstance, à franchir ces étapes forcées. Mais tous ces hommes n’avaient pas l’air d’être joyeux. Dans la capitale la débrouille commençait. Pour tout il fallait des tickets de rationnement. Alors on se débrouillait comme l’on pouvait. Gertrude et Geneviève grâce à un réseau de relations mondaines encore assez bien ficelé n’avaient guère de faim à redouter. Par la même occasion, je bénéficiais de leurs largesses. En juillet, notre bon ami Georges vint me voir, pour me faire ses adieux. Il avait au préalable garni mon compte en banque d’une somme équivalente à trois années de rentes mensuelles. Il partait pour rejoindre la France libre de l’autre côté de la ligne de démarcation. Ses effusions n’avaient pas pourtant réussi à faire enfler un instrument définitivement moribond. Par contre, il m’avouait que son départ précipité était motivé par sa religion. — Je ne peux plus, ma ...
... chère enfant, me sentir en sécurité dans ce Paris où les gens de mon espèce sont traqués, tel du gibier.— Mais que me chantez-vous là !— Ma douce amie, vous n’avez donc pas remarqué… cette circoncision qui me désigne comme coupable aux yeux des boches fanatiques.— Coupable, mais coupable de quoi ?— D’être juif, ma chère. C’est devenu, par les temps qui courent, une tare et un vrai danger. Donc vous n’aviez pas remarqué que… mon oiseau était particulier ?— Comment l’aurais-je pu ? Je n’en ai jamais côtoyé d’autres. Dites-moi ce qui le différencie de ceux des catholiques ou des protestants ? Ne naissez vos donc pas tous égaux en sexe ?— Si fait, Charlotte si ! Mais la coutume veut que notre prépuce nous soit retiré dès notre plus jeune âge.— Curieuse coutume en vérité…— Nous n’y sommes pour rien nous autres les garçons juifs, ça équivaut à votre communion à vous. Chez nous ça s’appelle la« Brit milah ». Et nous sommes donc tous identifiables grâce, ou à cause de cela…— Mais… bon, hormis l’hygiène, est-ce que ça offre quelques avantages pour les choses du sexe ?— Difficile à dire. Je n’ai, ma belle, jamais connu l’avant et l’après dans cette approche de la sexualité.— Vous voulez dire qu’avant d’être circoncis, jamais vous n’aviez… fait l’amour ?— C’est cela ! Je me suis rattrapé… ensuite, je dois l’avouer. Vous n’avez pas envie de m’accompagner de l’autre côté de la ligne ?— Je ne me sens guère le cœur à laisser Gertrude. Elle et Geneviève se sont montrées si généreuses envers moi. ...