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Ballerine
Datte: 14/01/2019, Catégories: ff,
... un courant chaud parcourir tout mon corps ; je frissonne. Difficile de dissimuler l’effet que ce baiser me fait, j’ai la chair de poule partout sur mon corps. Jasmine se rassoit. Je n’ose pas la regarder, elle pourrait tellement lire sur mon visage l’émoi qui m’habite. Jasmine continue de parler comme si de rien n’était. Elle doit être fière de l’effet qu’elle a provoqué. Après quelques minutes, elle se lève en disant : — Si tu veux, nous allons passer au salon, nous y serons plus confortables ; prends ton verre. Elle a mis une musique douce, a baissé la lumière et elle est venue s’asseoir à côté de moi sur le divan. — Portons un toast à notre si douce collaboration. Cul sec ! Puis elle a déposé nos verres sur la petite table avant de poser un doigt sur ma bouche en y dessinant les contours… — Tu as la plus belle bouche que je n’ai jamais vue. Tu le sais, ça ? J’allais répondre mais déjà elle m’embrassait. Je fonds, je me dissous. Pendant quelques instants j’ai peur, j’ai l’impression que mon corps ne peut plus répondre. Jasmine distille en moi un élixir puissant qui m’anéantit… d’une vive douceur qui descend se concentrer au ...
... bas de mon ventre. Ma bouche finit par répondre à la sienne : suave délicatesse alternée avec passion sauvage. Jeu délicieux. Parfois sa main descend un peu sur ma poitrine et vient se cacher sous mon chemisier. J’ai perdu la notion du temps. Je ne sais pas combien de temps nous nous dégustons, nous nous buvons ainsi. Je suis dans un état second… je me souviens à peine me rendre à sa chambre. Comme au loin, je l’entends dire : — Je veux te voir toute ; je veux t’avoir toute. Laisse-moi te déshabiller ! Elle a lentement déboutonné mon chemisier. Jamais je ne me suis ainsi sentie à la merci de quelqu’un. Ma volonté est anéantie, je suis sa chose, je veux être uniquement sa chose, n’être plus que jouissance entre ses mains… et en mourir. Ce soir, je suis dans un autre temps, dans un autre monde. Je signe mon arrêt de mort. On ne peut survivre à ça, je le sais : c’est le prix à payer pour toucher ce ciel qui nous est défendu. Je le sais, Jasmine va me blesser à mort. Chose certaine, je ne vais pas prier les dieux : ils se nourrissent de nos désarrois et de nos désespérances. Je ne vais plus les nourrir : je vais vivre l’amour à mort !