-
La mère de Jean (10)
Datte: 22/01/2019, Catégories: Divers,
... aubaine d’avoir un ami tel que Gustave ! J’avoue que cet homme a un goût rare pour dénicher les jolies femmes. Garçon s’il vous plait ! — Oui Monsieur ? — Vous êtes bien là pour prendre un verre avec moi, n’est-ce pas ? Alors que désirez-vous ? — Une vodka-orange s’il vous plait. — Je vous apporte cela de suite, Madame. Il n’avait pas eu besoin de se déplacer. L’absence de bruit lui permettait d’entendre ce que la lionne que l’homme venait d’accoster désirait boire. Elle fut servie sans tarder. — Bien alors ! Merci d’être venue. Je dois dire que j’ai eu peur de ne pas vous voir et je crois que je serais passé à côté de… d’une merveille ! Quelle classe ma chère Adèle. — Et vous ? Vous avez bien aussi un prénom, je suppose. — Mon Dieu quel goujat ! Oui évidemment ! Je m’appelle Dimitri… je suis d’origine slave. Mon léger accent ne vous avait sans doute pas échappé. Elle n’avait rien répondu se contenant d’écouter. La voix suave avait déjà commencé son travail de sape et sa détermination à refuser toute avance s’effritait déjà ! Elle pensa qu’elle n’aurait jamais dû oser venir. L’autre en face devait avoir entre cinquante et soixante ans. Il souriait de toutes ses dents. Un sourire de carnassier. De grands yeux bleus, ce type bien sapé et bien rasé avait fière allure. Puis il s’exprimait parfaitement et ça aussi avait de l’importance pour Adèle. — Vous êtes bien jolie, je me répète, mais je suis admiratif. Vous êtes toujours sur votre position ? — Je n’ai aucune position, juste ...
... des questionnements. Je trouve que notre amie est bien plus à même que moi de satisfaire à vos attentes. — Je suis certain de l’exact contraire d’après ce que j’ai appris de vous et d’elle. Si « Gus » vous recommande, c’est qu’il est sûr de son coup… enfin pardon, sûr de lui. — Je ne crois pas avoir fait quelque chose d’extraordinaire. — Pour moi vous êtes déjà venue et ça, c’est un grand pas vers d’autres plaisirs, mais je ne veux pas vous obliger. — Vous ne sauriez pas me faire faire ce que j’ai décidé de ne pas faire. Il parait que je suis têtue comme une mule. Enfin c’est mon fils qui le dit. — Ah ! Vous avez un fils ? D’autres enfants aussi ? Un mari. — Non juste un grand garçon qui vit sa vie. — Alors qu’est-ce qui vous retient ? Vous n’êtes pas décidée à m’offrir quelques heures de votre temps ? Je ne suis pas votre type d’homme ? — Je n’ai pas de type d’homme à franchement parler. Je ne sais pas ce que j’aime ou pas, ou plutôt si, je sais que je ne veux pas d’un autre mari ou l’équivalent dans mon existence. J’ai déjà donné, et pour un résultat bien peu probant. — Je vois… mais moi non plus je ne veux pas de femme plus que le temps d’un rendez-vous. Quelques heures durant lesquelles on partage juste le plaisir d’être deux… ou plus selon les affinités des partenaires. Une complicité pour les bons moments sans jamais en supporter les mauvais. Puis comme mon ami Gustave, je suis ou serai toujours très… bienfaisant et charitable. Si vous voyez ce que je veux dire. — Je ne ...