Origami
Datte: 31/01/2019,
Catégories:
hagé,
ascendant,
mélo,
nostalgie,
portrait,
... n’était pas fermée, que je le trouvais beau, qu’il m’avait d’emblée fait envie tant il était craquant, que sa jolie bite avait une taille idéale à mon goût, que je ne souhaitais pas d’enfant de lui, enfin pas pour le moment. J’ai ajouté que mon chat ne supportait aucun colocataire, ce qui lui laissait donc au bas mot une dizaine d’années avant que j’envisage de lui demander d’emménager chez moi. Rassuré sur son avenir immédiat, il s’est mis à bander très fort. Ses bras se sont ouverts. Assez pour me serrer contre les puissants muscles de son torse. D’un souple mouvement des hanches, il a enfin repris place au fond de moi et m’a délicieusement fait l’amour. Bonheur suprême, il n’a pas prononcé un mot entre notre ultime orgasme et l’irrésistible approche du sommeil. Il m’a juste couverte de baisers très doux. Je n’ai pas retenu sa main au petit matin. Il a eu l’élégance de prolonger le sublime silence en fermant doucement la porte au moment de sortir. Une telle expérience me vaut sans doute de me trouver tout à droite de sa liste, couronnée des attributs deséphiroth. — Qu’est-ce qui fait si peur, entre le premier regard et le sublime silence ?— L’absolu désir de la femme, le bref, mais total, fusionnel qu’implique la recherche du plaisir à quatre mains. Avec en filigrane, la résurgence de l’animalité, dont la femme s’accommode les yeux grands ouverts.— Comment partager le sublime en évitant de tomber dans le terrifiant ?— C’est ce que j’espérais apprendre au moyen de cet arbre ...
... de vie… Je suis soulagée du ton plus léger que prend notre échange. Je crois que nous sommes prêts à entrer dans le vif du sujet. — Depuis quand tiens-tu cette liste ?— J’ai commencé après avoir traversé le deuxième voile. Après avoir réalisé que quelque chose s’était irrémédiablement transformé en moi, par l’amour d’une femme.— Laisse-moi deviner…Netzach, c’était Béatrice ?— Oui, la découverte du jardin, la pure émotion.— Qu’est-elle devenue ?— Je l’ai perdue, pour n’avoir pas su la voir telle qu’elle était. J’étais trop jeune, je pense.— Et alors,Tipheret, au-delà du deuxième voile, c’était laquelle ?— Béatrice, quelques années plus tard.— De nouveau elle ? De retour juste pour te faire grandir un peu ?— Sans elle, je n’aurais jamais passé cette étape, j’aurais continué à préférer l’ombre à la lumière. Elle m’a vu patauger, elle m’a offert sa main pour traverser. Avec elle, je peux imaginer ce qu’il a vécu. Comme j’ai pu retrouver de toute mon âme celui que j’avais laissé glisser entre mes doigts quelques années plus tôt, suite à une querelle sans réel objet. Celui qui m’avait appris à accepter l’altérité de l’homme, ses voies impénétrables. Je nous revois marchant à nouveau tendrement côte à côte pendant quelques semaines, retrouvant avec délice notre routine amoureuse, sans autre exigence que d’être enfin pleinement dans chacun de nos gestes d’amour. Quelle étape ai-je franchie avec lui, et lui avec moi ? Je n’avais jamais envisagé nos retrouvailles sous cet aspect. — Et ...