1. Moi, Daniel, SDF


    Datte: 02/02/2019, Catégories: fh, pénétratio,

    ... qu’au fond de moi je la désirais charnellement, que j’attendais son retour. Ses sentiments étaient sûrement les mêmes ; sinon, pourquoi aurait-elle fait ce voyage ? En débarrassant la table, je la frôle, sa main retient la mienne. Nous nous sommes compris. Abandonnant tout, nous partons dans la chambre. Je retrouve la maîtresse que j’avais connue, en plus ardent peut-être. Le week-end a été chaud. Nous avons vécu entre la cuisine et la chambre. Pourtant le dimanche soir, il a fallu se séparer. — Daniel, il faut que Nancy ignore tout de nos retrouvailles. Je ne reviendrai que dans quelque temps pour éviter qu’elle se pose des questions. Je te téléphonerai auparavant.— Mais tu pourrais rester ici ; tu trouverais du travail : on recherche des infirmières.— Non, je ne veux pas. Être ta maîtresse, oui ; ta femme, non. Et puis je ne veux pas quitter ni Nancy, ni ma ville : je suis trop bien. Ensuite, je suis trop vieille pour toi. Mais je t’en supplie, ne révèle jamais notre relation, jure-le-moi.— Je te le jure, mais reviens.— Je reviendrai, promis. Elle est partie. J’étais partagé entre un sentiment de bonheur pour les merveilleuses heures que nous avions vécues, et un incroyable sentiment de manque. Ainsi, elle venait de temps en temps le week-end me rendre visite. À chaque fois nous vivions des moments intenses de bonheur. Puis un jour elle est arrivée, d’humeur moins gaie. Certes, nous nous sommes aimés ; mais je sentais comme une réticence, un malaise. Le dimanche à midi, ...
    ... pendant le repas j’ai décidé d’éclaircir la situation. — Pourquoi me fais-tu la tête ? Que t’ai-je fait ?— Rien. Mais, Daniel, je ne savais comment te l’annoncer, mais je ne viendrai plus. La situation est trop délicate là-bas, Nancy s’interroge. D’autre part, notre relation n’a aucun avenir. Tu as vingt-six ans, moi trente-trois. Je te laisse : cessons toute relation, que ce soit par téléphone ou lettre. Comme tu m’as abandonnée, je t’abandonne. Je te souhaite de trouver une gentille épouse qui te donnera de beaux enfants.— Mais, Anne…— Non, tais-toi et adieu. Elle m’a embrassé une dernière fois et m’a quitté. J’ai longuement réfléchi, puis me suis dit qu’elle avait ses raisons, et même peut-être raison tout simplement. J’ai été déconcerté un mois. Puis j’ai repris le dessus. Reprise des sorties, rencontres. Pendant trois mois j’ai vécu avec Isabelle, draguée un samedi. Au début, nous nous sommes bien entendus, mais ce n’était pas de l’amour. Nos caractères étaient différents : extravertie, elle aimait sortir, alors que je suis d’un naturel renfermé. Un soir, nous avons fait l’amour, puis elle m’a dit calmement qu’elle partait le lendemain. Je ne l’ai pas retenue. Un soir alors que je lisais, la sonnerie du téléphone m’a tiré de mon roman. — Allô.— Daniel, c’est Nancy, par pitié ne raccroche pas, c’est au sujet d’Anne. Anne, le mot magique. Je n’ai pas pu résister. Un malheur était-il arrivé ? — Oui ; que lui est-il arrivé ?— Rien de grave, mais elle n’est pas bien. Elle ne dit ...
«12...91011...17»