1. Moi, Daniel, SDF


    Datte: 02/02/2019, Catégories: fh, pénétratio,

    ... plus clément. Cette proposition n’eut pas eu l’air d’enchanter Nancy. Bien au contraire. — Anne, William vient ce soir. Je reprends en fac dès demain. Nous avons décidé de vivre et rester auprès de toi.— Mais bien sûr, tu es chez toi. William est arrivé le soir. Grand, beau, souriant ; mais – je ne sais pour quelle raison – il ne m’a pas plu. — Bonjour Anne, comment allez-vous ? Ils se sont embrassés. Puis se tournant vers moi, il dit : — Alors c’est toi le clodo sauveteur ? Le tutoiement, le dédain, ont confirmé ma mauvaise impression. — Tu logeais sous le pont ? Ce n’est pas très confortable ; mais, remarque, on est moins fatigué quand on ne fait rien. Et tu trouves toujours quelqu’un qui te donne une pièce. Il paraît qu’il y en a même « qu’ils » vous nourrissent. Ils n’ont rien d’autre à faire. Tu me raconteras un peu ça. Je n’ai rien répondu. Anne a été choquée devant un tel comportement. Le soir, au repas, j’ai été admis à la table sur l’insistance d’Anne. Nancy, en admiration devant son mec, ne me regardait pas, sinon d’un air hostile. La conversation roulait sur la fac, le travail qu’il fallait fournir. — C’est plus pénible que de rester allongé toute la journée, ajouta William en me regardant. Dès la fin du repas, prétextant la fatigue, je suis parti dans ma chambre. Le lendemain, j’ai attendu dans ma chambre le départ du couple. — Lui, il peut faire la grasse matinée, il a de la chance (ceci énoncé devant ma porte). Quand ils ont été partis, je suis allé dans la ...
    ... cuisine. Anne aussi allait faire sa tournée. Elle avait la mine sombre, m’a souri tristement, puis m’a laissé. J’ai fait un peu de ménage, dressé les lits, préparé le repas avec les aliments du frigo. À treize heures, à son retour, Anne a été surprise par la bonne odeur. — Tu as préparé le repas ? J’ai noté et apprécié le tutoiement. — Oui, je n’avais rien à faire, comme tous les clochards.— Daniel, je suis désolée pour les propos de William. N’en tiens pas compte. Si, j’en tenais compte et me demandais quelle décision prendre. J’étais à peu près remis, mais j’aurais préféré rester quelques jours au chaud. Le soir, j’ai à nouveau préparé le dîner. Quand le couple est rentré, ils ont été surpris par la bonne odeur de cuisine. Puis ils m’ont vu ; j’étais là, il fallait que je déguerpisse. — Anne, vous êtes une femme parfaite, lui dit l’homme. Je me demande comment vous arrivez à tout faire.— En ce qui concerne le repas, c’est Daniel qu’il faut féliciter.— Il devait s’ennuyer. Cela l’a occupé.— Anne, nous ne coucherons pas ici ce soir. Nous ne voulons pas prendre de risques. Ceci à l’intention d’Anne ; j’étais un type dangereux Dès la fin du repas, ils sont partis. J’ai rangé la vaisselle sale dans le lave-vaisselle. Anne ne disait rien. Elle est allée sur le canapé du salon. Je suis venu au côté d’elle. Elle s’est penchée sur mon épaule. — Tu aurais mieux fait de me laisser me noyer. Mon mari est mort par ma faute. Nancy et son copain me détestent. Je ne sais plus que faire. Elle ...
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