1. La fin du Vladimir Monomaque


    Datte: 28/02/2019, Catégories: h, fhhh, bateau, Masturbation mélo,

    ... et baragouinent un peu de français. Caro elle-même en vient à comprendre et parler des rudiments de russe. C’est Sasha qui les lui enseigne, un garçon doux, tout jeune marié, facilement porté à geindre. Il se lamente d’être loin de sa jeune épousée. Elle vit et travaille à Saint Petersburg. Ils communiquent quotidiennement via la messagerie électronique et Skype. Caro voit beaucoup Misha, le second, un grand blond avec des yeux d’un bleu hypnotique et un minois avenant. Le seul qui s’exprime dans un français correct. Caro a un faible pour ce grand gaillard sympathique qui lui parle d’exotisme et lui raconte la Russie et le monde. — Tu es vraiment allé dans tous ces endroits ? s’extasie Caro.— Bien sûr, et plus loin encore. Leur relation n’est cependant pas sans ambigüité. L’homme voudrait mettre Caro dans son lit, et ne s’en cache pas. Il s’obstine malgré les rebuffades. À croire que celles-ci ne sont pas vraiment convaincantes. Et de fait, l’obstination de Misha flatte Caro. Annick voit clair dans le jeu de son amie. — À jouer avec le feu, tu vas finir par te brûler.— T’inquiète, je suis de taille à me défendre.— Tu es amoureuse de ce type, ouais… raille Annick pour enfoncer le clou.— Alors là, ma vieille, t’es complètement à côté de la plaque ! se récrie Caro en retour. Misha se dit célibataire, issu de Rostov sur le Don, capitale de l’oblast du même nom, où il a fait ses classes dans la navigation fluviale avant d’aborder le large, les mers et les océans. En dehors de ...
    ... Misha et de Sasha, Caro a également de la sympathie pour Grisha, un marin remarquable, surtout par sa taille. Grisha est un ours sibérien, avec une stature de grizzli et tout aussi taciturne qu’un ours semble être. C’est un grand timide, pas méchant pour deux sous. Caro ne peut s’empêcher d’être attendrie par le colosse, mais elle serait bien en peine de dire pourquoi. Peut-être sa douceur, paradoxale pour une telle force de la nature, ou bien son attitude ; Caro n’a pas manqué de remarquer comment Grisha la couve des yeux avec des airs de nounours emprunté. Il ne parle pas ou peu, et s’il se décide, il le fait par l’entremise de son mentor qui livre la traduction dans un anglais approximatif. Les questions de Grisha sont parfois surprenantes, mais toujours innocentes. — Grisha demande si tu es vraiment rouquine au naturel ? traduit Feodor.— Ben oui, rouquine aux yeux verts. Feodor est le supérieur hiérarchique de Grisha. Il est chef mécanicien, originaire de Nijni Novgorod. C’est un teigneux, à l’allure de fouine. Caro s’en défie instinctivement. Annick aussi. Caro et Annick parlent entre elles et corroborent leur impression respective à propos de celui-ci ou de celui-là ; de Feodor ou de Grisha, d’Ivan ou de Misha, de Sasha ou de n’importe quel autre. Du capitaine aussi, que l’on ne voit guère. Un vieux bonhomme, gros, ventru et malade, qui ne quitte pratiquement plus sa cabine. Peu à peu, le cargo et son équipage occupent une place de plus en plus importante dans l’univers des ...
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