Empathie
Datte: 20/08/2017,
Catégories:
ff,
cadeau,
copains,
anniversai,
douche,
amour,
cérébral,
Oral
amourdram,
... laisser imaginer ce qu’il s’était passé un instant plus tôt. Charlotte vint s’asseoir au bout du canapé, près de Lise. À son opposé se trouvait Inès, rayonnante, joyeuse et toute pouponnée pour plaire à Léo qui lui enlaçait la taille d’un bras protecteur. Inès tenait dans sa main un fond de verre que Lise lui avait versé. Elle porta à ses lèvres cramoisies le liquide transparent, et une grimace de dégoût vint soudain enlaidir son minois. — Mon cœur, je t’avais dit de pas prendre de rhum ! Tu sais que je déteste !— C’est de la vodka, corrigea aussitôt le solide gaillard.— Elle a une drôle d’odeur ta vodka, rétorqua Inès en s’efforçant de muer sa grimace en fou rire. Prends-en, toi ! Moi, je sens que ça va me rendre malade.— Tiens donc ! Quand il est là, ton Léo, tu n’es plus adepte des soirées bien arrosées on dirait ! ricana Lise.— Très drôle ! Je vais aller couper le gâteau dans la cuisine. Pendant ce temps-là, vous pouvez vider la bouteille ça me dérange absolument pas, répliqua Inès, goguenarde. Le jeune homme regarda alternativement Lise, qui arborait son habituel sourire taquin, puis Charlotte qui était restée silencieuse. Avec une discrétion maladroite il pouffa de rire et précisa : — Surtout, ne faites aucune critique sur son gâteau, s’il vous plaît ! Vous auriez vu sa tête devant la vitrine de la boulangerie. Pendant un petit moment j’ai cru qu’elle voulait me tromper avec !— Et je ne te parle pas de son amour des macarons, renchérit Lise, elle nous en fait presque ...
... tous les quinze jours. Je crois qu’elle aime bien faire plaisir aux autres tout simplement. Une future maman-gâteau sans doute… Les trois convives attablés furent surpris de voir Inès arriver précipitamment derrière eux, même s’ils n’avaient pas peur qu’elle eût entendu leurs plaisanteries. Elle était très belle, elle s’était changée et était maintenant vêtue d’une jolie robe rouge avec une petite tresse fantaisiste serpentant sur son épaule. Elle déposa la petite œuvre culinaire sur la table basse et se saisit aussitôt d’une part qu’elle mordit sans plus attendre. — T’es sûre que tu veux attaquer tout de suite, mon amour ? Tu n’as rien bu et on a même pas soufflé les bougies, fit remarquer Léo.— Ça va, j’ai plus huit ans. Prenez votre temps vous, moi j’ai la dalle, désolée pour l’impolitesse mais j’en pouvais plus. Vous m’en direz des nouvelles après.— Prends au moins un petit verre, juste pour trinquer ensemble, imposa Lise. Inès finit par accepter de prendre le verre qu’on lui tendait, le vida d’un trait et déglutit péniblement. — T’en fais pas, tu survivras, lui souffla Lise, taquine. Charlotte resta muette pendant pratiquement toute la soirée, ce qui ne l’empêchait pas de boire sans la moindre modération. Mais ce qui attira l’attention de la jeune fille, ce fut le silence anormal dans lequel s’était enfermée sa camarade. Charlotte, qui au bout de deux verres avait tendance à lever généreusement son autocensure sur le langage fleuri, semblait se trouver dans un état second. ...